Après qu’une vision du futur ait montré aux héros le jeune Spider-Man en train d’assassiner Captain America (Steve Rogers), les factions se distordent à nouveau, se radicalisent. Le camp d’Iron Man, en particulier, se réunit autour d’idées plus que de circonstances. Encore que, les héros les plus jeunes ne l’entendent pas de cette oreille.
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de David Marquez
Parution aux USA le mercredi 26 octobre 2016
Steve Rogers avait été assez en retrait, jusqu’ici, dans Civil War II. Il faut dire que les lecteurs de la série du personnage savent qu’il a d’autres choses en tête à l’instant T et que ceci explique sa réserve. Mais là, quand même, l’intrigue au premier chef, alors que Captain Marvel se bat pour empêcher son meurtre possible… Et que Rogers lui préfère quand même le camp d’Iron Man. A partir de là, alors qu’il ne s’agit plus d’affronter un Thanos ou un Hulk mais un adolescent qui n’a pas un gramme de méchanceté, la logique de Carol Danvers est en roue libre et certains de ses soutiens ne sont pas automatiques. Stark, lui-même, n’est pas à l’abri de perdre certains éléments. Cette semaine, un conseil : mieux vaut lire Civil War II avant les tie-ins parus en même temps chez l’éditeur. Car, il y a une chose que l’on peut lui reconnaître par rapport aux autres comics du moment : ils sont assez bien imbriqués pour le coup. Là où parfois, lors des épisodes précédents, remettre ça en place par rapport à un épisode d’Invincible Iron Man était un vrai casse-tête, la lecture simultanée de Civil War II et de Captain America: Steve Rogers (par exemple) nous donne la scène et sa ramification, pour ainsi dire sa coulisse. Voilà pourquoi il ne faut pas se garder Civil War II pour la fin, sinon à force de lire des bouts de scènes ailleurs, vous en désamorceriez l’effet.
« Long ago I learned that if you’re on Captain America’s side… you can rest easy »
C’est un David Marquez bien plus en forme que l’on retrouve dans ce numéro, en particulier sur certaines scènes (quand Thor dépose le héros qu’elle transporte par exemple). La vraie question là-dedans c’est de savoir s’il est bien nécessaire de se passer d’encreur et de retarder la suite du crossover. Mais globalement l’histoire se reprend. Mis à part, peut-être, le fait que les motivations de quelques personnages (comme Storm et Marvel Girl) restent assez floues, voire même contraire à ce qu’on attend d’elles. Mais globalement Bendis est beaucoup plus sur le coup, comme la scène où Rogers conseille à Miles de conserver son masque. Franchement, il est dommage que les premiers épisodes n’aient pas forcément été si « tenus ». Alors qu’il ne reste plus que deux épisodes après celui-ci, serait-on passé aux affaires sérieuses, c’est à dire pas une relance avec une mort ou un cliffhanger mais bien une solidité des situations et des dialogues ?
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