Alors que la magie est ravagée dans l’univers Marvel, le Docteur Strange doit apprendre adopter des méthodes « low tech », plus terre à terre. Mais pour Stephen Strange, se reconstruire après un traumatisme n’est pas une chose nouvelle. Le sorcier reste le dernier rempart contre les forces occultes mais d’une façon disons… plus sportive. Jason Aaron continue sa redéfinition des règles du jeu pour le sorcier suprême. Même si cela soulève quand même quelques questions.
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Kevin Nowlan et Leonardo Romero
Parution aux USA le mercredi 7 septembre 2016
Totalement à plat ! La magie a été pratiquement détruite par les forces de l’Empirikul. Pire pour le bon docteur : ses archives ont été détruites pour la plus grande partie. C’est un peu comme si on avait brulé la bibliothèque d’Alexandrie de l’occulte. Le héros a perdu accès à la plus grande partie de ses connaissances, de ses sortilèges. Et la plupart de ceux qu’il connait ne fonctionnent plus, tandis que d’autres, inédits, apparaissent. Vu que Jason Aaron lui-même a, depuis le début de cette série, joué sur l’intervention d’autres mystiques (Wanda Maximoff, Talisman, Magik et de nombreux autres) on ne peut s’empêcher de penser que la chose devrait avoir des répercussions sur d’autres titres (en particulier Scarlet Witch ou Extraordinary X-Men) avec d’autres exemples « magiques » qui ne fonctionnent plus comme avant. Mais, ici, dans un premier temps, Aaron préfère la jouer « intimiste ». En dehors de Chondu, le reste des sorciers est aux abonnés absents, au moins le temps que l’on mesure les retombées pour Docteur Strange. Mais dans un registre voisin, on peut se demander pourquoi les adversaires de Strange ne semblent pas se lamenter, eux, de la disparition des règles de la magie et n’ont pas de problème visible de « mode d’emploi ».
« The magic we had here will return, Stephen. In ways we never imagined. »
Aaron en profite aussi pour revisiter les origines du personnage. Pas de transformation ou de réécriture massive, si ce n’est deux inserts pour montrer d’une part que le héros était « destiné » à visiter le Tibet et d’autre part que ne pas céder à la facilité est dans son caractère. Il y a juste la référence aux hormones mutantes qui tombe curieusement, chronologiquement parlant (c’est un élément qu’on associerait avec des histoires plus récentes) mais l’histoire s’appuie sur les dessins de Kevin Nowlan, qui donne une vision parfaite du Docteur Strange classique. Par parfaite, ne comprenez pas « idéaliste » mais bien la vision qui convient parfaitement au personnage. Nowlan en donne une version torturée, maigre mais déterminée. En vis-à-vis, Leonardo Romero représente le nouveau visage du Docteur, qui est obligé de marcher à « l’huile de coude » pour repousser des démons que lui seul peut voir. Doctor Strange, la série, continue de rendre justice au personnage et de le réinstaller comme un mystique faillible et humain.
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