Mister Misery s’est emparé d’un des alliés les plus proches de Doctor Strange. On comprend que le sorcier suprême soit pressé de le libéré avant que quelque chose d’irréparable soit commis. Mais Stephen Strange n’est pas au bout de sa peine. Cela ne cache, en effet, que le début de la revanche de Misery, avec un mode d’attaque très personnel et, forcément, plus douloureux.
Scénario de Jason Aaron
Dessins de Frazer Irving
Parution aux USA le 15 février 2017
Les « big two » utilisent avec parcimonie le style du dessinateur Frazer Irving, de préférence pour des ambiances étranges, infernales ou même pour souligner des flashbacks (comme récemment dans Unworthy Thor). C’est un artiste auquel les éditeurs font appel surtout pour incarner des « â côtés » (à moins de remonter aux Batman & Robin de Morrison). Ici, cependant, l’histoire principale lui revient cependant et l’alliance avec Doctor Strange est juste… parfaite. C’est une approche, différent de celle de Bachalo (ou de Kevin Nowlan) mais Irving donne au sorcier un petit côté Vergito, un poil Sandman, qui lui va à ravir, sans pour autant être inconciliable avec ce qui a précédé. C’est ce qui saute aux yeux quand on commence à lire cet épisode.
« I saved these people once. I can do it again. »
Dans l’arc en cours, le scénariste Jason Aaron montre explicitement quel est son fil rouge depuis le début de la série : une exploration de la douleur, qui a commencé non seulement par la perte d’une certaine forme de magie mais aussi la révélation que Strange avait des artifices pour résister aux attaques physiques qu’aucun humain ne saurait supporter. C’est de ce besoin qu’est né Mister Misery mais on se souviendra aussi des gens assemblés par Wong pour prendre la douleur sur eux. Et puis plus récemment encore, Stephen Strange est tombé de mal en pis. Mais souvent sur le même registre. Par exemple l’épisode où The Orb le promenait dans New York reposait pour une bonne part sur le sadisme, sur l’observation de la douleur. Il n’est donc pas très étonnant de voir que l’attaque de Misery se place, une nouvelle fois (mais sous une forme différente) dans l’utilisation de la douleur. Si ce n’est que l’entité arrive à sortir d’un simple jeu vu et revu façon « je ne vais pas te tuer, je préfère te voir mourir » pour compliquer la chose, pour faire souffrir là où cela fait le plus mal au « docteur », c’est à dire sur les autres. La seule petite touche curieuse (mais c’est un détail) est la brève utilisation de Man-Thing sans tenir compte de l’évolution du personnage dans Thunderbolts (mais sans doute qu’inversement certains fans préfèreront le retrouver revenu à son comportement classique). Sorti de là, c’est du travail d’orfèvre et, d’épisode en épisode, Aaron maîtrise de mieux en mieux Docteur Strange. Et c’est d’autant plus notable qu’il commence à jongler avec plusieurs de ses séries dans un seul contexte, comme nous le montre la conclusion.
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