Avant-Première VO: Review Flash #26
16 juillet 2017L’avenir de Flash et d’Iris est en danger. Sans solution apparente, Barry Allen est obligé de céder à un chantage, une torture mentale de plus de la part du Reverse-Flash originel. Et l’on sait, justement, qu’il n’est pas bon que les destins du Professeur Zoom et d’Iris West se croisent. Est-ce que Barry va vraiment tout sacrifier pour sauver la vie de son grand amour ?
Flash #26 [DC Comics]
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Howard Porter
Parution aux USA le mercredi 12 juillet 2017
Il y a quelques années, nous avions publié un article dans Comic Box pour expliquer comment, malgré le fait qu’il avait été au centre de Flashpoint, Flash était un peu le parent pauvre des New 52 (c’est à dire de la phase allant de 2011 à 2017). Forcément, le one-shot DC Universe Rebirth, avec le retour de Wally, a remis l’accent sur les speedsters… Encore que dans un premier temps Barry, à nouveau, a semblé s’occuper des affaires courantes tandis que le Flash qui symbolisait la « renaissance » (le Wally West de l’univers classique) papillonnait dans d’autres séries, en particulier Titans. Au début, Barry semblait attiré par des choses bien différentes, comme lutter pendant un arc entier contre le décevant Godspeed. Mais ces derniers mois l’approche du scénariste Joshua Williamson est devenue plus manifeste. Flash/Barry, à défaut d’être un acteur important des choses (et encore c’est discutable) est un point d’observation. Il est le garant d’une certaine stabilité, tandis que la « Flash Family » reprend figure. On a donc pu voir la prise en compte de l’existence de Wally, l’apparition du nouveau Kid Flash, le retour du Reverse-Flash « classique » (avec tous ses souvenirs de Flashpoint) et enfin la mise en place de la résurrection de Jay Garrick, quand bien même retardée. Alors que Zoom revient une nouvelle fois pour malmener Barry et ses proches, cet épisode est explicite de la volonté de Williamson dès la première case, avec l’évocation d’autres speedsters/fan favorites disparus depuis le reboot de 2011. Il s’agit bien d’une remise en place détaillée de la Flash Family et quelques pages suffisent avant de percevoir la portée généalogique de la chose. Même si les deux personnages qui s’attaquent au Flash de demain sont à peine connus en France, ils sont comme un maillon de la mythologie du héros, impliquant eux aussi l’existence d’encore un ou deux héros à venir.
« You don’t have to run. I promise. »
Barry et Iris, le Professeur Zoom et la prise en compte, tacite, de pratiquement tout ce qui existait avant le reboot. On retrouve clairement l’âme du Barry Allen classique (ou bien on sent bien, en tout cas, qu’on en n’est plus très loin). Pour atteindre son objectif, Williamson est aidé par le dessinateur Howard Porter, qui a déjà une légitimité sur la série. C’est en effet lui qui dessinait les aventures du super-rapide vers 2004, quand c’était Wally le héros central et qu’il était torturé par un autre Zoom, mais le tout nappé de paradoxes temporels et d’interventions de Barry et du premier Reverse-Flash. Déjà, à l’époque, il s’agissait de menacer d’effacer une partie de la famille du héros. Williamson et Porter arrivent donc a recapturer une bonne partie de ce qui fonctionnait dans le run de Johns. Parmi les éléments en question, il y a le machiavélisme du Professeur Zoom (bien mieux, en fait, que ce que l’on a pu voir récemment dans The Button). La chose est ainsi faite que l’arc repose sur des personnages qui voyagent dans le temps, qui peuvent se permettre de réécrire des réalités entières… Et on peut se demander si l’histoire remettra véritablement tous les jouets en place… Ou bien s’il n’y a pas, au bout de la route, encore un peu de place pour un « correctif » semblable à celui que Superman vient de vivre dans ses propres séries. Le début du Flash version Rebirth a été un peu laborieux, the Button n’a pas forcément tenu ses promesses mais clairement on est sur la bonne voie.
[Xavier Fournier]