Flash est piégé dans une prison où les Rogues sont devenus les rois sans que les pouvoirs publics le réalisent. C’est un Barry Allen au bout du rouleau, qui a perdu la confiance de son entourage (et sa propre confiance en lui-même) qui doit remonter la pente. Avec de l’aide qui vient d’une source inattendue. Le tout continue de réinstaller une ambiance à mi-chemin entre les cycles de Mark Waid et de Geoff Johns.
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Scott Kolins
Parution aux USA le mercredi 10 janvier 2018
Barry Allen n’a pas été à l’aise ces derniers temps. Le fait de révéler sa double identité à Kid Flash puis à Iris West a creusé un fossé avec ses proches. Etre possédé un temps par la Speed Force négative n’a rien arrangé à l’affaire. Se sentant coupable, Allen a donc accepté un nouveau job dans le super-pénitencier du coin, là où tous ses pires ennemis sont enfermés… et où l’un d’entre eux a été assassiné. Flash se retrouve donc dans un endroit fermé où sa vitesse ne lui est pas de la même utilité. Pire, c’est dans cette prison qu’est enfermé Godspeed, un ancien ami de Barry qui a mal tourné… et l’un des seuls à savoir qui se cache sous le masque. Et quand Godspeed commence à poser sa candidature pour entrer dans les Rogues, forcément cela sent le roussi pour le héros. Le « roussi » étant très relatif car le vrai problème est avant tout le glacial Captain Cold. Joshua Williamson fait une assez bonne utilisation d’Iron Heights, prison radicale qui fait partie du mythe de Flash depuis le run de Johns. Mais il se sert aussi de l’endroit pour réparer Barry, le reconstruire moralement et parachever son retour à un profil classique. Dans la foulée le scénariste glisse quelques pistes, comme le mystère du véritable boss de la pègre locale… et aussi le sort de Captain Cold, qui va visiblement faire parler de lui dans une autre série. Même Godspeed arrive à trouver un nouveau positionnement dans l’univers de Flash.
« I would never ask for forgiveness. »
Avec Howard Porter revenu ces temps-ci sur le titre, la présence de Scott Kolins achève de nous ramener à une ambiance similaire à ce qui se faisait sur Flash il y a une quinzaine d’années. Ce n’est à proprement un retour en arrière (ne serait-ce parce qu’il y a quinze ans le Flash de Johns était Wally, ou encore que les Rogues étaient moins prompts à tuer leur prochain). Le principe initié avec Rebirth depuis un an et demi trouve ici toute sa vigueur : bâtir du neuf à partir de choses connues. Mais plus globalement Williamson a procédé ces derniers mois à une véritable déconstruction de Barry pour mieux le remettre en état de marche. De ce fait, il y a des choses que l’auteur maitrisait moins au début de Rebirth et qui arrivent maintenant à maturation.
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