George Pérez arrive à la conclusion de sa série Sirens, dans un délire volontaire et assumé de faire du Pérez : de la crise cosmique à tout va, assaisonnée de paradoxes temporels, de flashbacks, d’aller-retour entre la réalité et la fiction, le tout nappé dans une avalanche de personnages.
Scénario de George Pérez
Dessins de George Pérez
Parution aux USA le mercredi 14 décembre 2016
Si vous cherchez George Pérez (New Teen Titans, Crisis On Infinite Earths, Wonder Woman…) ces temps-ci, il est chez Boom où il achève, cette semaine, une minisérie en six épisodes lancés… en septembre 2014. Les Sirens ont été réduites au rang d’un harem cosmique et se sont émancipées, se retournant contre le tyran qui les contrôlait. Mais cela ne suffit pas. Cette véritable légion de super-héroïnes va aussi sauver l’univers, la réalité, tandis qu’à coups de paradoxes temporelles on révèle aussi comment elles ont pu influer sur l’histoire. George Pérez’s Sirens #6 se lit à plusieurs niveaux, comme un récit très premier degré, centré sur le devenir des Sirens (mais en gardant de la place pour une certaine forme d’humour, par exemple quand des pages de comics refont surface DANS l’histoire dans un futur où on n’a vu de feuilles de papier depuis des siècles. Petit message de Pérez au passage, la survivance des comics il l’associe au papier (pas à une forme électronique) et il la propulse dans le futur. L’autre niveau de lecture est quelque chose auquel l’auteur nous avais habitué sur des séries comme Wonder Woman, c’est à dire un niveau de valeur, avec des héroïnes qui se battent doublement pour leur liberté de choix. Il y a aussi quelque chose du Champion Eternel du romancier Michael Moorcock mais adapté à un large casting féminin.
« No matter how many realities you manipulate… It always come down to him versus her. »
Plus de deux ans pour produire six numéros, oui, mais il faut remettre les choses dans le contexte, Pérez n’a jamais fait mystère de problèmes de santé qui le ralentissent. Et, débarrassé du carcan des big two, il entendait bien ne pas sacrifier la qualité au bénéfice de la cadence. Si le zénith de Pérez reste les années 80 et s’il serait intéressant de le retrouver à l’occasion avec un encreur (ici, en dehors de la couleur de Vladimir Popov Pérez travaille en autonome), le but de Sirens est, d’une certaine manière, de faire ce qu’on le laissait plus guère produire chez DC ou Marvel. Pérez voulait faire du Pérez, le lectorat était prévenu et venait pour ça… Et il a ce qui était prévenu, c’est à dire une saga ultra dense, où il faut parfois se remettre un peu dans le bain quand on ouvre un nouveau numéro, d’autant plus avec les retards survenus. D’un épisode à un autre, on a le temps d’oublier qui fait quoi, dans quelle situation on a laissé les personnages et même quelques noms demandent à ce qu’on les réapprenne. Ce n’est pas forcément le comic-book que je mettrais dans la main d’un(e) newbie mais les fans de Pérez vont s’y retrouver.
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