Green Arrow est désormais un héros sans ville. Seattle lui a été en quelque sorte arrachée, reconfigurée en Star City à la suite de manigances… Pour contrer ces dernières, il lui faut atteindre l’orbite terrestre et inspecter un satellite. N’étant pas équipé pour, Oliver n’a d’autre choix que de demander un coup de main à un certain Green Lantern.
Scénario de Benjamin Percy
Dessins d’Otto Schmidt
Parution aux USA le mercredi 6 septembre 2017
L’un des dommages collatéraux des New 52 de 2011 a été de désintégré le passé commun et la complicité qui existait entre Green Arrow et la plupart de ses pairs. Si le relaunch de l’an dernier a été immédiatement l’occasion de réunir Oliver Queen avec Black Canary, les relations avec Hal Jordan ont sont restée minimisées, réduite à une rencontre « hors Justice League » dans la série précédente mais réellement retrouver le ton. Avec l’arc « Hard-traveling Hero », la déclaration d’intention était là depuis le début pour le scénariste Benjamin Percy, à savoir revenir au Green Arrow barbu, dans le contexte d’une reprise de la route, allusion à un arc célèbre des années 70 où il a traversé les USA en compagnie de Jordan. Mais cette fois jusqu’où irait le rapprochement ? C’est simple : jusqu’où vous voulez. Percy trouve en effet une sorte de discours à deux canaux, avec les deux héros qui parlent de voyages. Si vous êtes nostalgique du run de Dennis O’Neil et Neal Adams sur Green Lantern/Green Arrow, vous pouvez clairement comprendre de quoi les personnages parlent. MAIS si vous ne connaissez Green Arrow que depuis très peu, que pour vous il n’a aucun passé particulier avec Green Arrow, rassurez-vous… c’est écrit finement pour que vous ne perceviez même pas qu’il y a des allusions. C’est le meilleur des mondes, la reconstruction d’un lien pour ceux à qui il manquait ou simplement « l’instant T » pour ceux qui ne veulent rien d’autre. L’important, c’est que la dynamique redevient riche entre Ollie et Hal (dommage que dans le numéro Black Canary soit occupée ailleurs, la réunion de famille aurait été complète).
« Heard you needed a lift? »
Pour l’occasion, demander une couverture variante à Mike Grell était tout indiqué. Mais c’est bien le dessinateur Otto Schmidt qui s’occupe des pages intérieures, plus ou moins à l’aise selon les contextes évoqués. Tant qu’on est « à Terre », que ce soit la scène d’introduction ou pour le passage avec Dinah, Schmidt est dans son élément. C’est un peu plus laborieux une fois qu’on est dans l’espace. Sans repère, il peine à organiser une narration, des perspectives, du mouvement. Mais surtout l’intérieur de la base du Ninth Circle, sans être véritablement mal dessiné, devient un machin bourré de lumières rouges mais qui n’évoque pas grand-chose. A la décharge de l’artiste, le scénario l’aide sans doute peu dans ces passages, avec un simple « oh regarde un drone » ou « oh regarde une alarme » pour rythmer les choses. Mais globalement c’est le sentiment de retrouver une complicité perdue qui prévaut, dans la droite lignée de ce qui a été entrepris depuis le début de Rebirth.
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