Quand Hellboy explore le côté obscur de Noël, on peut s’attendre à du hors-normes. Le voici qui combat non pas le Père Noël mais d’une certaine manière son opposé, Krampus, un peu le Père Fouetard, celui qui, en tout cas s’occupe des enfants qui n’ont pas été sages, leur réservant un sort funeste. Mais ce ne sont pas les seuls monstres (sacrés) au programme, ce one-shot profitant de l’apport conjugué de Mike Mignola et Adam Hughes, excusez du peu…
Scénario de Mike Mignola
Dessins d’Adam Hughes
Parution aux USA le mercredi 20 décembre 2017
Hellboy est mort, Mignola est même arrivé au bout de son odyssée en enfer… Mais il reste encore à raconter plein d’événements inconnus d’une vie longue et riche en rebondissements. Pour preuve ce récit supposé se dérouler aux alentours de Noël 1975, quand Hellboy est soudainement contacté par une sorte de dame blanche, une apparition qui l’implore de sauver son fils. Mais ce n’est qu’une péripétie sur le chemin d’Hellboy, alors que celui-ci mène l’enquête sur un certain Schulze, lequel revendique être l’antique démon Krampus. Bonne pioche pour les fanatiques de Hellboy, cette histoire finalement intemporelle nous le raméne au meilleur de sa forme. Il y a comme un carrefour entre Poe et Lovecraft dans cette histoire de croquemitaine.
« It’s a mystery, pal. Merry christmas. »
Ce numéro spécial commence par son lot de scènes plutôt posées, avec surtout des dialogues, mais cela n’empêche pas Adam Hughes, aux dessins, d’instaurer une ambiance envoutante, qui repose sur les clairs-obscurs. Tous les fondamentauxd’Hellboy sont aux rendez-vous. L’ambiance fait le reste car, si l’histoire pour ce one-shot de Mignola est basique, c’est le talent du dessinateur, son sens de la scénographie, qui fait le reste et nous emporte. Clairement, si vous cherchez l’esprit de Noël, les happy end et les sourires d’enfants, ce n’est pas ce que les deux auteurs vous proposent, avec un ton autrement plus gothique. Krampusnacht est un excellent exercice de style, une petite histoire qu’on raconte pour se souvenir des ténèbres. Hughes met son dessin au service de Mignola, c’est à dire que l’on reconnaît plus le ton du créateur d’Hellboy tandis que l’artiste, lui, met de côté ses pin-ups (tout au plus une page de dame blanche et une brève mention de Liz montrent cependant qu’il est là). Globalement one-shot assez efficace.
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