Avant-Première VO: Review Infamous Iron Man #1
19 octobre 2016Victor Von Doom, bien décidé à racheter ses erreurs passées, a décidé également d’assumer une nouvelle identité, celle de l’aventurier en armure Iron Man. Au grand dam’ de… enfin ce serait spoiler. Malheureusement pour Bendis et Maleev, Civil War II a pris beaucoup de retard et on lit ce numéro comme s’il s’agissait d’une sorte de spoiler envoyé par des visiteurs du futur…
Infamous Iron Man #1 [Marvel Comics]
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de Alex Maleev
Parution aux USA le mercredi 19 octobre 2016
A quoi fonctionne Doctor Doom ? Brian Michael Bendis nous rappelle, via un flashback, que cela fait finalement un bon moment qu’il utilise l’ex-tyran dans ses séries, au moins depuis le Dark Age, et qu’il a une idée assez nette de la psychologie du personnage. Doom, c’est quelqu’un qui, finalement, a un peu tout ce dont on peut rêver… et qui en plus doit apprendre à vivre sans la rivalité de Reed Richards. Infamous Iron Man #1 commence d’abord dans une droite continuité de la récente série Invincible Iron Man. Mais soyez-prévenus : cela se déroule aussi APRES la fin de Civil War II et du coup le sort d’un certain personnage y est allégrement spoilé. Même en étant optimiste et en pensant qu’il peut exister un twist à la fin de CWII, les discussions des personnages révèlent quand même un gros morceau (même deux si l’on compte le sort de la personne qui interroge Amara). Et ceux d’entre vous qui ont entrepris de lire le crossover pourraient bien vouloir se garder Infamous sous le coude et le ne ressortir qu’une fois l’autre série réellement terminée. C’est à ce point-là. Pour les autres, disons que Bendis reprend Doom au point où nous l’avions laissé. Il veut désormais se rendre utile, faire le bien et continue de le faire comme depuis la fin de Secret Wars II. Dans toute la première partie de l’épisode, il ne change tellement rien à ses méthodes qu’on peut croire pendant quelques pages qu’Infamous Iron Man est un titre symbolique mais pas concret, qu’il ne va pas reprendre le fond de commerce de Stark. Et puis il y a la suite.
« The reason no one cares about you is you’re a cheap scientist using cheap science. »
C’est vers la fin que les choses s’accélèrent vraiment, même si on ne comprend pas vraiment tout (en particulier la fascination de Victor pour Stark). Doom est réellement rattrapé par son passé, par les ennemis qu’il a pu se faire et pas des problématiques plus personnelles. Tellement, en un sens, qu’Infamous Iron Man (le titre) s’impose comme un successeur logique de ce qui se passait dans International Iron Man, au moins à un niveau thématique. Ce réveil est salutaire et, oui, on se demande bien ce que les deux personnages aperçus dans les dernières scènes réservent à notre anti-héros. L’intérêt est piqué. Par contre ce décalage temporel, « il vous manque les derniers épisodes de Civil War II mais on va faire comme si… » est vraiment nuisible au confort de la lecture, à plus forte raison puisque la série repose sur les intrigues partagées. Avant la fin de Secret Wars aussi certains épisodes étaient parus en embauchant un peu certaines choses. Mais là c’est vraiment plus criant. A cette allure-là, selon le nombre d’épisodes parus avant la conclusion de CWII, nous allons passer quelques semaines assez bizarres…
[Xavier Fournier]