Engagée pour Maria Hill pour découvrir qui veut la tuer, Jessica Jones organise un petit rendez-vous avec sa nouvelle cliente pour évoquer ce qu’elle a trouvé… sur elle. Brian Michael Bendis profite de cet arc pour muscler considérablement ce que l’on sait de l’ex-directrice du S.H.I.E.L.D…
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessins de Michael Gaydos & Javier Pulido
Parution aux USA le mercredi 2 Août 2017
Cela fait douze ans que Brian Michael Bendis a créé Maria Hill au détour d’un épisode de ses New Avengers, comme une responsable ambitieuse et autoritaire du S.H.I.E.L.D. plus apte à suivre les ordres qu’un certain Nick Fury. Depuis, elle s’est un peu adoucie, a pris parfois le parti des héros mais elle a plus été une fonction (la parole des autorités avant ou après un combat) qu’un personnage à part entière. On ne sait pas grand-chose de personnel à son propos, en dehors une brève liaison avec Tony Stark (et encore c’était un scénario de Matt Fraction sur Invincible Iron Man). Comment Bendis voit réellement sa propre création ? Jusqu’ici cela tenait du mystère. Avec cette saga, par contre, le vide est considérablement comblé. Et c’est bien vu car au tout début de la présente série, Bendis et Gaydos peinaient un peu à nous expliquer comment Jessica avait pu redevenir d’un coup cette enquêtrice cynique. Quand la série est trop basée sur Jess et ses états d’âmes, sans réellement rebondir sur ce qui se passe autour, la tension en prend un coup. Ou tout au moins – le premier arc était un bon exemple – on a du mal à articuler que la série semble balayer l’évolution de Jessica pour la faire revenir quinze pas en arrière, à l’époque Alias. Par contre, si le focus est sur l’enquête et qu’elle y réagit par automatisme, cela fonctionne carrément mieux. Cette fois, l’atmosphère de sac de nœuds, de conspiration dans la conspiration, est vraiment palpable.
« Pee for me. »
Jessica Jones #11 est l’avant-dernier numéro de l’arc. On anticipe donc qu’il se garde bien d’apporter toutes les réponses. En fait, il continue surtout d’éparpiller les (fausses) pistes et c’est normal, avec le SHIELD, une organisation connue pour recourir aux LMD mais aussi aux souvenirs programmés. Est-ce que Maria ne se souvient pas d’un certain événement parce que ce n’était pas elle ou bien parce qu’on lui a lavé le cerveau ? Allez savoir. Mais cette notion retombe assez bien sur le principe des faux-semblants qui a animé bon nombre d’enquêtes de Jessica depuis Alias (le faux Captain America, le faux Rick Jones…). Ceux qui lisent avant tout la série pour Jessica auront l’impression de se faire refiler surtout une histoire de Maria Hill (et c’est le cas à travers une mission oubliée dessinée par Javier Pulido). Mais dès lors qu’on comprend qu’à défaut d’être omniprésente dans ce numéro Jessica est là à travers sa tonalité, sa vision fracturée (et par extension celle de Bendis et de Gaydos), cela passe beaucoup mieux. Pour la blague, on notera, enfin, que le cover artist David Mack semble avoir une idée très précise d’une autre actrice qui pourrait incarner Jessica Jones à l’écran, tant il lui donne le visage de… Sarah Wayne Callies !
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