La Justice League a été balayée par les Dark Knights de Barbatos. Normal puisque ces envahisseurs ont les mêmes aptitudes que la League… mais chacun a le cerveau d’un Bruce Wayne. Ne manquant pas d’être démoli, comme dans tout crossover DC qui se respecte depuis 2011, Cyborg entrevoit cependant une issue possible. A condition de se motiver lui-même.
Scénario de Joshua Williamson
Dessins de Tyler Kirkham & Mikel Janin
Parution aux USA le mercredi 15 novembre 2017
Il y a deux manières de lire ce Justice League #33. La première consiste à constater le fouillis de cet épisode (un peu avec les mêmes reproches que l’on peut faire au concurrent X-Men Blue #15) et, généralement, à l’invasion des Dark Knights dans les différents tie-ins de Metal. En clair, ces personnages déboulent, gesticulent et d’un seul coup on nous montre que l’univers est devenu l’enfer, un peu à la manière d’un tableau de Jerome Bosch. C’est à dire que l’on a un beau fouillis qui fait que, régulièrement, on se demande si le dessinateur lui-même (ici tour à tour Tyler Kirkham et Mikel Janin) sait le pourquoi du comment de ce qu’il représente. Typiquement, dans la scène d’ouverture, Red Death, le Batman super-rapide, est monté sur une sorte de perchoir… qui ne sert à rien. C’est le problème de ces environnements magiques où plus rien n’a de sens et où, par conséquent, les fonctions de l’histoire sont amoindries. La semaine où sort un film Justice League, mettre en vente un épisode si désordonné, dernière partie d’un arc en cours, n’est pas franchement ce qui se fait de mieux pour attirer les curieux qui pourraient vouloir s’y (re)mettre en sortant du cinéma.
« It’s not about me… It’s about the Justice League… »
C’est la première manière de lire ce numéro mais la seconde consiste à se recentrer sur Cyborg. Comme de bien entendu Victor Stone n’a pas manqué d’être capturé par l’adversaire et son corps a été endommagé. C’est la routine avec ce personnage. Dès qu’il y a un arc un poil important, Cyborg est broyé, se reconstruit et jure que l’on ne lui fera plus… Jusqu’à la prochaine fois. Et ce numéro démarre bien sous les mêmes auspices. Par contre ce qui change ici c’est qu’on revient vers un profil plus « cosmique » du personnage. C’est à dire qu’au lieu d’être seulement le technicien du groupe, il en revient à son composant central, sa boite-mère qui menace de l’absorber. Et là pour le coup, on est dans une notion assez raccord avec ce que l’on voit de lui en ce moment sur le grand écran. La petite touche Rebirth du numéro étant qu’il renoue des liens avec une vieille connaissance. Ce petit côté sympathique atténue la sensation de désordre de l’action. Mais, vraiment, si on pouvait en finir avec le côté « détruisons Cyborg une fois par trimestre »… ce serait bien !
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