Avant-Première VO: Review Kong On The Planet Of The Apes #1
10 novembre 2017Avec Kong On The Planet Of The Apes, Boom continue de mélanger la licence Planet Of The Apes avec d’autres grands noms de l’imaginaire. Mais ce nouveau crossover a une légitimité particulière dans le sens où il télescope deux « monstres sacrés » du cinéma qui reposent sur des vedettes simiesques : la continuité originelle des premiers films de la Planète des Singes et… King Kong.
Kong On The Planet Of The Apes #1 [Boom Studios]
Scénario de Ryan Ferrier
Dessins de Carlos Magno
Parution aux USA le mercredi 8 novembre 2017
Vous voyez la scène finale du premier film « la Planète des Singes » ? Ce moment désormais classique où Charlton Heston découvre les ruines de la Statue de la Liberté ? C’est, en gros, le point de départ de cette minisérie si curieuse qu’elle ne peut qu’être ambitieuse. Juste après la disparition de l’astronaute Taylor (et avant les évènements du deuxième film), Zaïus et ses gros bras retournent dans la Zone Interdite pour y détruire la statue géante à l’effigie d’une femelle humaine, preuve de l’imposture de l’Histoire officielle. Si ce n’est qu’en patrouillant aux alentours, les gorilles découvrent ni plus ni moins qu’une créature géante, un Kong, découverte qui lance Zaïus (mais aussi Cornelius, Zira et Milo) sur la piste de Skull Island, le berceau d’origine de King Kong. Car Zaïus, jamais à court de documentation et de contre-prophéties, en sait plus sur l’existence des gorilles géants qu’il veut bien le laisser croire.
« For the good of Apekind. »
Réunir Kong et la Planète des Singes dans une seule continuité a de quoi sembler iconoclaste. En fait le projet semble bien parti, au contraire, pour satisfaire les puristes. Tel qu’écrit par Ryan Ferrier, en effet, ce comic-book repose sur les films classiques de Planet of The Apes mais aussi… sur le premier King Kong des années 30, dont il est une sorte de lointaine suite. Jadis, dans les pages de Kamandi, Jack Kirby avait « osé » une sorte de crossover informel entre la Planète des Singes et un clone de King Kong nommé Tiny. Cette fois, sous le crayon inspiré de Carlo Magno (un peu le dessinateur attitré de Planet Of The Apes chez Boom), les références sont plus directes et assumées. Elles renvoient au fait que les deux films d’origine étaient des récits d’exploration de l’inconnu. Du coup, au moins à ce stade, tout se marie de façon étonnamment organique. Curieux de voir ce que le récit nous réserve et si, quelque part en cours de route, Kong On The Planet Of The Apes nous réserve un gorille géant qui lui aussi aurait évolué… Inattendu mais efficace !
[Xavier Fournier]