Bonnie, l’héroïne de Mark Millar et Greg Capullo, n’a jamais été aussi proche des retrouvailles avec son (défunt) mari. Mais leur réunion s’accompagne d’un certain nombre de complications inattendues. « L’élue » ne s’attendait pas vraiment à cela en écumant le monde fantastique d’Adystria.
Scénario de Mark Millar
Dessins de Greg Capullo
Parution aux USA le 22 mars 2017
Depuis le début de la série, la quête du mari de l’héroïne est le fil directeur de l’histoire. Mais l’époux a jusqu’ici brillé par son absence. Si bien que l’on pouvait se demander s’il ne s’était pas réincarné du « mauvais côté » ou même si, allez savoir, ce n’était pas lui Golgotha, cette sorte de gueule de diable qui s’acharne sur Bonnie depuis qu’elle s’est réveillée dans ce nouveau monde. Le scénario joue même avec cette impression en nous proposant un(e) autre suspect(e) issu(e) de l’entourage de Bonnie. Serait-ce donc le mari ? Cela aurait été un peu (beaucoup) téléphoné mais Millar semblait reculer les choses pour un twist final et l’on pouvait se demander s’il n’y aurait pas un cliché en bout de route. Heureusement il n’en est rien. Les auteurs jouent plutôt sur le principe de la seconde chance, de la nouvelle vie. A ce sujet, Millar amène assez bien les choses avec un dialogue préliminaire entre Bonnie et son père, alors que celle qui est à nouveau une jeune femme réalise certaines choses. Si le retour du chien Roy Boy (il est sur la couverture, inutile donc de le cacher) semble un peu facile, la situation du mari n’est pas, finalement, ce que l’on pouvait croire jusqu’ici.
« There’s so many things I need to fill him on. »
Le crayon de Greg Capullo est désormais bien rodé au monde de Reborn (et inversement). L’artiste est d’une régularité à toute épreuve à travers les pages et cela n’en rend que plus frappant les changements d’ambiance. Les paysages de Fantasy qu’on croirait presque issus d’une BD franco-belge ou dignes d’un passage de l’Histoire sans fin alternent en effet avec des scènes de massacre. Il y a un sentiment de « merveilleux » mais le retournement de l’action n’est jamais loin, ce qui ne le rend que d’autant plus efficace (c’est frappant, sans tomber dans le gore). Certains auront peut-être sentis venir la révélation finale (qui est finalement autre que le cliché évoqué plus haut). Mais ce qui est le plus intéressant c’est que la quête de Bonnie, entretemps, a changé de ton et de finalité. En ce sens, Reborn #5 est un game-changer. On ne peut que regretter (déjà) que cette série s’achève dans le prochain numéro, en espérant qu’un épisode suffira pour trouver une fin suffisante, au moins un « effet de saison » au cas où Millar et Capullo voudraient y retoucher à l’avenir. Encore qu’avec ce concept, on peut se demander s’il n’y aurait pas quelque chose à faire avec une suite d’arcs où Bonnie se réincarnerait dans des mondes « suivants ». En tout cas, pour le moment, cela reste une lecture très agréable.
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