Spawn est obligé de réapprendre ses méthodes, avec des pouvoirs réduits et devenus imprévisibles. Al réalise que, n’étant plus aussi puissant qu’avant, il va lui falloir des alliés. Alors que le héros de la série semble mettre en place un plan mystérieux, le destin va se charger de placer sur sa route l’héroïne Ant…
Scénario d’Erik Larsen & Todd McFarlane
Dessins d’Erik Larsen & Todd McFarlane
Parution aux USA le mercredi 31 août 2016
Comme déjà évoqué dans de précédentes chroniques, l’arc actuel de Spawn remet Al Simmons au centre de l’histoire, moins « avalé/caché par le costume » et plus décisionnaire de son destin. Ce qui est paradoxal puisqu’il y a beaucoup de choses qu’il tenait pour acquises depuis pratiquement le début de la série qui n’ont plus lieu d’être. Son costume, par exemple est pour ainsi dire totalement déréglé. Spawn est donc obligé de se « remilitariser » pour pallier à cette perte de puissance de feu. Mais dans le même temps le sieur Simmons commence à se préparer aux confrontations futures en contactant d’autres personnes, dans un but mystérieux. Sans préjuger de ce que Larsen en fera dans les épisodes qui lui restent (autant ces personnages secondaires disparaîtront en trois cases), c’est pour l’instant l’arrivée d’une forme de normalité, de rapport au quotidien, dans la série. Peut-être même l’ébauche d’une nouvelle supporting cast régulière. Au premier degré, le fait marquant du numéro est l’apparition d’Ant, l’ancienne héroïne de Mario Gully, depuis rachetée par Larsen. Se servir de ce run dans Spawn pour la réinstaller n’est pas une mauvaise idée, même si pour ma part je trouve le personnage basique. Mais c’est plus la présence d’Ant qu’Ant elle-même qui est intéressante, dans le sens où elle rappelle à Spawn qu’il fait partie de tout un univers de personnages à superpouvoirs, qu’il en existe « d’autres comme lui » et que du coup cette notion donne une autre envergure à son idée de trouver des alliés.
« If you ever, and I mean ever, let me see your face again… You’re dead! »
Spawn #265 est le préambule à un crossover avec Savage Dragon (là aussi, la chose est logique et si cela peut aider à mieux faire connaître le héros vert de Larsen, c’est très bien). Mais dans un premier temps on apprécie surtout ce Spawn version Larsen, drapé dans un imper plus que dans sa fameuse cape rouge. Dire qu’il n’y a plus d’effets spéciaux ou d’histoires de pouvoirs serait exagéré mais les auteurs rendent Simmons à la Terre, au niveau de la rue (où même des égouts, s’il faut y chasser une menace). L’ambiance est plus « hardboiled », quand bien même on reste dans un registre de super-héros. Mais ce qui fonctionne bien, surtout, c’est le temps passé à décrire ce qui se passe dans la tête du héros, qui ne se contente pas de réagir à une énième attaque de démon. Ce n’est pas vraiment du Larsen 100% pur jus (la lecture de Savage Dragon démontre à quel point l’auteur est, au naturel, un peu plus transgressif). Mais Simmons redevient un personnage plutôt qu’un costume bardé de pouvoirs. Ce qui se passe à l’image est une parabole de ce qui se passe dans la structure : Spawn a repris de la chair, de la consistance. On espère que dans les épisodes à venir Larsen exploitera pleinement le potentiel de cette situation.
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