Malgré la perte de l’un des leurs, le Suicide Squad doit tenir tête au Général Zod. Autant vouloir arrêter une bombe nucléaire qui aurait la personnalité d’Hitler. Et pourtant, malgré le rapport de force déséquilibré, certains membres de l’équipe tirent leur épingle du jeu, en particulier Katana, qui est en prime la vedette de la back-up cette fois-ci.
Scénario de Rob Williams
Dessins de Jim Lee, Philip Tan
Parution aux USA le mercredi 28 septembre 2016
Le scénariste Rob Williams fait ici une sorte de référence à l’idée du Suicide Squad tel qu’il a été justifié sur le grand écran : il y a besoin d’une équipe au cas où un Superman tournerait mal et voilà que dans le comic-book, à défaut d’affronter un Superman devenu mauvais, on a ce qui s’en approche le plus, un fasciste kryptonien, qui a commencé par incinérer l’un des agents d’Amanda Waller. Alors que ce troisième épisode commence, les choses semblent déjà désespérées et on voit mal comment le groupe pourrait s’en tirer, ce qui – quelque part – justifie son nom. Et en même temps Williams et Lee vont en profiter pour faire monter au créneau certains protagonistes comme l’Enchantress ou surtout Katana. Si dans les autres versions (antérieures et multimédia) on peut se demander à quoi cela sert d’emmener cette femme avec son sabre pour des missions de grande ampleur (que vaudrait-elle contre un « mauvais Superman » ? ») on a justement ici la réponse, montrant que Katana est sans doute l’un des poids-lourds de l’équipe quand bien même sans en avoir l’air. Faisant également intervenir Hack, experte informatique inféodée à Harley Quinn, ce numéro est plutôt féminin et féministe. Deadshot, à côté, est nettement en recul. Pour autant la fin est un peu abrupte et même largement datée, comme un comic-book du début des années 90, avec des bad guys soviétiques aux noms aussi pittoresques « Cosmonut » ou « Tankograd ». Qui plus est c’est une complication qui se voudrait dramatique alors que dans le même temps le combat contre Zod n’est pas réglé. Si on reprend l’analogie de la bombe nucléaire, ce n’est pas rajouter quelques grenades qui change vraiment la donne. L’arrivée des uns ne devrait pas venir coiffer la présence de l’autre. Le coté abrupte de l’histoire depuis trois épisodes fait qu’on peut penser que Williams n’est pas à l’aise avec ces formats trop courts, dictés par le fait qu’il faille que Lee tienne les délais.
« You had your revenge. So… Why are you here ? Why the Suicide Squad ? »
A l’inverse la back-up sur Katana est de toute beauté. Philip Tan donne le meilleur de lui-même tandis que Williams raconte les fondamentaux du personnage, son « pathos », et c’est une bonne manière de synchroniser les montres entre le public et cette héroïne peut-être pas si connue que cela. C’est court, mais dans le même temps cela pose les bases. Et c’est plus d’attention et de compréhension que Katana en a reçu depuis la défunte série écrite par Ann Nocenti.
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