A l’occasion du centenaire de la naissance de Jack Kirby, DC Comics lance cette maxi-série dans laquelle chaque chapitre sera assuré par une équipe créative différente. Avec The Kamandi Challenge, DC honore donc la mémoire d’un auteur disparu et ramène sur le devant de la scène un héros qui mériterait d’occuper un meilleur plan chez l’éditeur. Mais la formule des chaises musicales créatives fait qu’on semble trouver tout et son contraire.
Scénario de Dan Didio, Dan Abnett
Dessins de Keith Giffen, Dale Eaglesham
Parution aux USA le mercredi 25 janvier 2017
Dan Didio et Keith Giffen ouvrent le bal du Kamandi Challenge #1 en réinventant l’origine du « dernier garçon de la Terre », c’est à dire en racontant comment le jeune homme est sorti d’un bunker pour découvrir un univers post-apocalyptique où les animaux ont évolué, sont devenus intelligents, tandis que le genre humain a progressé. En cours de route, ils compliquent sans doute un peu les choses, à base de robots et de mondes artificiels, y compris avec une sorte de caméo de Kirby lui-même. Mais le premier segment a un peu les inconvénients de ses avantages. C’est à dire que commencer avec une histoire dessinée par Giffen qui singe le style de Kirby ravira peut-être certains fans qui veulent quelque chose de figé dans le temps. Le problème, c’est que succéder à quelqu’un ce n’est pas forcément limiter. Prenons un exemple : lors de la disparition de Moebius, on trouvait de nombreux dessins sur le net lui rendant hommage et ceux qui le faisaient n’étaient pas forcément ceux qui « rejouaient » Moebius mais bien ceux qui, avec leur style, montraient ce qu’ils devaient au maître. Ou disons peut-être qu’ici il aurait été plus opportun de glisser Giffen un peu plus loin dans le projet. Là, au démarrage, c’est un peu une figure attendue… et changer les circonstances dans lesquelles Kamandi à affronter telle créature-rat est une valeur ajoutée bien mince. Ou disons qu’elle réserve peu de surprise.
« I know there’s been a great disaster, and that humans like me have been forced into hiding. »
On se souviendra des aventures de Kamandi dans Wednesday Comics, dessiné par Ryan Sook, qui ne jouait pas à Kirby tout en exprimant un héritage. Dans The Kamandi Challenge #1, cet aspect des choses est sans doute mieux exprimé par Dan Abnett et Dale Eaglesham. Là, clairement, les tenants d’un aspect calqué sur Kirby devront chercher leurs marques. Eaglesham ne fait pas des pieds carrés, n’exagère pas les expressions de ses personnages, ne colle pas des « kirby dots » pour un oui ou un non. Il n’est pas dans l’imitation mais dans la continuation. Ses protagonistes sont plus ronds que ceux de Giffen. Mais quand on y regarde bien, ils ont une sorte de force asgardienne, d’aspect massif qui descend du King. Cette deuxième histoire est plus novatrice, même si là encore il s’agit de rejouer certains évènements (en l’occurrence la première rencontre entre Kamandi et le singe géant Tiny). Sans doute qu’il faut s’attendre à retrouver cette idée de « réinvention » tout au long de la maxi-série. Comme, forcément, la donne changera à chaque nouveau segment, il est difficile de prévoir ce que donnera le titre dans son ensemble. Mais il nous réserve sans doute quelques perles.
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