Ultron est une nouvelle fois déchainé, mais les Avengers ont une solution pour en finir une fois pour toute avec le rejeton de Pym. Si Gerry Duggan avait surpris avec sa volonté de donner une suite à la graphic novel Rage of Ultron, reste la question de savoir ce qu’il veut accomplir avec cet épisode, certes joliment illustré par Pepe Larraz. Car le serpent se mord un peu la queue…
Scénario de Gerry Duggan
Dessins de Pepe Larraz
Parution aux USA le mercredi 17 août 2016
Cela fait maintenant un paquet d’années qu’Ultron est devenu un peu ce que le Dracula de Marvel était dans les années 80, après la série Tomb of Dracula, quand le vampire était mort « pour de bon » mais qu’on n’arrêtait pas, pourtant, de le ramener pour mieux le tuer à chaque rencontre. Mais, bien sûr, il y avait toujours « la fois d’ensuite », et un crétin dans l’histoire retirait le pieu de bois ou annulait le sortilège, pour mieux faire revenir Dracula, qu’on tuait une nouvelle fois à la fin. Et ainsi de suite. Ultron, c’est pareil. Si ce n’est qu’à la fin de la graphic novel de Rick Remender, le robot fusionnait avec Pym et que toute la question tenait à savoir dans quelle mesure le personnage, quand on le reverrait, aurait changé. Il y a quelques numéros, Gerry Duggan a ramené Pym/Ultron sur le ton de « j’ai changé », mais avec l’inévitable révélation que, non, la machine est toujours aux commandes. Dans cet ultime épisode de l’arc, les Avengers (Vision et The Wasp en tête), se décident donc à tout faire pour le détruire mais pas s’assurer qu’il ne reste plus de trace de Pym à l’intérieur. Ultron, piégé dans une armure d’Iron Man, va être désintégré. En tout cas c’est l’idée, dans un épisode qui, pour autant que les dialogues soient solides (par exemple la relation complexe Rogue/Carol Danvers), repose sur une trame bancale. A quoi servent le reste des Avengers dans le plan d’Iron Man ? Human Torch a son utilité, ok. Mais pourquoi fallait-il que Rogue accompagne l’expédition dans l’espace par exemple ? C’est comme une partie de l’équipe gesticulait autour d’Ultron histoire d’être là. Puis vient le moment d’établir qu’Ultron n’est qu’Ultron, pas Pym et qu’on peut donc s’en débarrasser sans état d’âme. Et là, quand même, il faut dire que c’est tout sauf clair puisque tandis que Vision va dans un sens, le fait même que Doctor Voodoo soit en train de parler avec Ultron sur le plan astral laisse quand même entendre qu’on est face à un être vivant et pas à un simple logiciel. Mais tout se passe comme si les Avengers avaient décidé d’en finir coute que coute parce que, hé ho, hein bon, on arrive au bout de l’arc donc faut rentrer chez vous…
Duggan avait surpris en ramenant Ultron dans cette série (plutôt que, par exemple, dans All-New, All-Different Avengers) et en décidant d’attaquer de front les retombées d’Age of Ultron. Mais cette fin d’arc trébuche sur deux faiblesses. D’abord il y a un point soulevé par le scénariste lui-même. A savoir qu’en ne partant pas à la recherche de Pym, en ne s’intéressant pas à son devenir passé Rage of Ultron, ils ont une part de culpabilité (un peu comme leur manque d’intérêt du devenir de Carol Danvers à l’issue d’Avengers #200). Sauf que la petite phrase passe totalement inaperçue dans l’épisode et que les héros ne donnent pas le moindre signe de se remettre en question. Alors qu’Ultron a profité du temps écoulé pour leur coller sur le dos certaines choses, les Avengers sont, au moins en partie, par négligence, responsables. Ils sont « les types qui ne sont pas assurés qu’ils avaient bien enfoncé le pieu dans le cadavre de Dracula ». Et comme, du coup, ils n’apprennent pas de leur erreur, la fin de cet épisode reprend le même principe, avec une situation qui au final ne résout rien, ne fait que reproduire la situation à la fin de Rage. On sent que Duggan est très content de la retombée possible (des extraterrestres qui ne manqueront pas de venir demander des comptes) mais le reste est expédié et on arrive bien loin de la mise en place de l’arc, qui faisait mine d’être imprévisible. Finalement, c’est du déjà vu avec Ultron… jusqu’à la prochaine fois. L’arc a le mérite de ramener The Wasp dans le giron de l’équipe Uncanny Avengers et Larraz dessine tout ça de jolie manière. Mais le récit, c’est Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, qui recrée une situation semblable à son commencement. D’où une impression de déjà-vu… Bien sûr, il est bien évident que les grands vilains ont des apparitions cycliques, qu’on sait toujours que l’on recroisera des Doctor Doom, des Red Skull et d’autres pointures du genre. Il n’est pas étonnant que l’on sache que l’on va revoir Ultron. Mais c’est bien la manière de faire, de remettre les choses pratiquement à la même place, qui fait que l’on n’est pas plus avancé…
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