Wonder Woman a été « mise à jour » par les dieux… Et l’armée américaine réalise qu’elle ne la détient pas contre sa volonté. Ou qu’elle ne pourrait pas la retenir contre son gré. Steve et Etta obtiennent donc la permission de l’emmener au dehors pour une sorte d’échange culturel… qui va dépasser leurs espérances.
Scénario de Greg Rucka
Dessins de Nicola Scott
Parution aux USA le mercredi 9 novembre 2016
Dans cette quatrième partie de Wonder Woman Year One, Diana continue de découvrir l’Amérique. On pourrait dire, même, qu’elle commence à peine, puisque c’est la première fois qu’on la laisse vraiment sortir de sa cellule. On doute quand même un peu que la première chose que ferait l’armée dans un tel cas serait de la laisser sortir dans un centre commercial, avec une escorte si minimaliste. Mais de cette manière, elle est exposée à ce qu’il y a de mieux et de pire dans le monde occidental, avec d’une part le consumérisme et de l’autre un esprit familial qu’elle découvre, ayant été la seule enfant sur l’île des Amazones (et un clou de plus au cercueil de cette histoire de guerrières attaquant les marins pour concevoir des enfants, à l’ère Azzarello). S’en suit une véritable communion de l’esprit avec sa supporting cast qui fait que les discussions vont être nettement moins laborieuses avec Etta, Barbara et Steve. Mais cette atmosphère va être de courte durée, puisque la galerie commerciale est rapidement sous attaque…
« Churros! We’ve got to get her a churro ! »
Il y aurait matière à dire et à montrer. D’une part, Etta et les autres font un piètre boulot de guides culturels, puisque la première chose qu’ils font est de se ruer pour lui proposer de boire une margarita dans un troquet du coin. On imagine si tous les ambassadeurs étaient reçus de la sorte. Ensuite, l’idée même qu’il y ait des tirs dans le centre commercial semble d’abord rebondir sur ce qui se passe pas si rarement aux USA, où les morts par balles sont plutôt répandues. On devine cependant que ce n’est pas une tuerie de masse sortie des manchettes de journaux ou un attentat mais que c’est l’œuvre sans doute d’Arès (ou d’une entité similaire). Cette phase d’action, cependant, est l’occasion pour les auteurs de sortir de leur technique d’ellipse. Là où on n’avait pas vu la fin du tournoi sur l’ile, là où l’entrevue des dieux avec Diana est restée hors-champs, voici le premier exploit de Wonder Woman « dans le monde des hommes » et cette fois, on nous le montre sans botter en touche. Enfin avant repasser en mode ellipse, mais c’est plutôt bien senti. Rucka et Scott continuent de nous montrer le nécessaire, mais de laisser la part de rêve et surtout de ne pas s’embarrasser avec les évidences. Plutôt qu’un combat qui dure, que d’autres ne sauraient pas finir, on va à l’essentiel. Peut-être quand même un poil trop de caricature (le fait que les médias, après une attaque de ce type serait plus intéressés par la poitrine de WW et son coiffeur que par le nombre de victimes… c’est un peu too much). Mais c’est globalement, une nouvelle fois, un très bon chapitre. Les auteurs savent se donner le temps et on ne regrette qu’une chose : que le temps de Nicola Scott sur la série soit compté…
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