James Robinson et Carlo Pagulayan s’emparent de la série Wonder Woman, après quelques épisodes bouche-trous qui ont fait le lien avec la période Greg Rucka. Au programme : chercher une version intermédiaire de Wonder Woman, qui cumule des aspects de la version récente avec ce qui se pratiquait avant Rebirth. Mais dès ce premier épisode du run, on sent bien la patte de Robinson.
Scénario de James Robinson
Dessins de Carlo Pagulayan
Parution aux USA le mercredi 27 septembre 2017
Après quelques années passées chez Marvel et des signes d’essoufflement (Cable) sur la fin, James Robinson est de retour dans un univers auquel il a déjà bien et beaucoup contribué, avec une mission simple : résoudre l’énigme du frère jumeau de Wonder Woman, piste lâchée un peu à la manière d’un troisième frère Summers dans la Justice League pré-Rebirth et jamais mentionné depuis. Au point qu’avec le coup de balai passé par Rucka, il était même tentant de penser que le principe de Jason (le frère en question) était tombé dans les limbes. Il n’en est rien et le scénariste en profite au passage pour ramener également la demi-amazone Grail, qui s’est lancée dans une véritable chasse aux dieux. Dans les premières pages on a l’occasion de penser que Robinson et Pagulayan nous montrent directement le Jason en question, mais c’est pour mieux nous préparer une « injection » à la Robinson, c’est à dire une référence ancienne mais rapide, presque un easter egg, qui contribue à la texture de la série. Avec des épisodes « passés » à prévoir, on a la sensation qu’avec Wonder Woman, Robinson a trouvé le meilleur vecteur possible pour travailler selon des concepts à la Starman, se nourrissant de continuité et de notions de filiation.
« You’re such a unique individual, Wonder Woman… »
Carlo Pagulayan n’a pas toujours été utilisé sur des séries très porteuses de DC ces dernières années, malgré un travail fiable et régulier. Il apporte de la clarté à Wonder Woman, un peu une ambiance voisine de ce que faisait Nicola Scott mais dans un style bien à lui. Au passage, l’artiste semble s’amuser à jouer à « glissons un visage d’acteur en douce » car le personnage du notaire a un furieux air d’une certaine version TV d’Hercule Poirot. Reste ce qui le point le plus terne de l’épisode, la présence de Grail, personnage déjà pas particulièrement charismatique dans Justice League avant Rebirth et qui semble tirer les choses en arrière. Mais elle fait apparemment partie du cahier des charges. Et si Robinson s’installe véritablement sur la série, on peut lui faire un peu crédit pour gérer les ennemies dérangées s’occupant d’un enfant, là aussi le travail sur Starman fait foi. Malgré cette adversaire peu subtile et au-delà des batailles à livrer, la Wonder Woman de Robinson commence plutôt bien, avec une volonté de jouer avec ses racines mythologiques.
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