Avant-Première VO: Review X-O Manowar #9
26 novembre 2017Aric est arrivé au pouvoir malgré lui. Mais la situation est sensiblement différente de quand il était un roi barbare sur Terre. Le voici Empereur sur un monde étranger dont il n’a pas la culture. Prendre le pouvoir, qui plus est à l’aide d’un exosquelette avancé, c’est une chose. Mais garder le pouvoir, sur une planète de plus en plus hostile ? C’est une autre paire de manches.
X-O Manowar #9 [Valiant Comics]
Scénario de Matt Kindt
Dessins de Clayton Crain
Parution aux USA le mercredi 22 novembre 2017
Si l’actuelle série X-O Manowar est de très bonne facture, scénaristiquement et visuellement parlant, on pouvait regretter que sa trame générale sur les huit premiers épisodes soit un poil prévisible, reposant sur l’archétype du paysan qui devient soldat puis général puis empereur. De ce fait, il ne fallait pas spécialement être perspicace pour anticiper dès le premier numéro comment tout cela allait progresser. Mais la progression est arrivée à son terme, Aric est désormais l’Empereur de son monde d’adoption… qui continue d’être un réel panier de crabes. Et c’est là où la situation est désormais plus intéressante. Matt Kindt jongle avec de l’instable, tandis que l’on se demande de quel côté va s’écrouler le château de cartes.
« The one you don’t kill today, will kill you tomorrow! »
Clayton Crain, aux dessins, produit avec les spécificités que l’on connait, c’est à dire l’accent mis sur les muscles et le métal, donnant à certains passages l’ambiance d’un Slaine. Par contre dans les décors Crain est bien plus à l’aise quand il peut partir vers quelque chose qui touche plus à du Blade Runner. Le registre « fantasy » de cette planète lui laisse peu de place pour prendre ses aises. C’est la limitation d’alterner différents artistes sur cette série : ceux qui arrivent ensuite sont obligés de se coltiner les décisions prises par le premier. Globalement ce volume de X-O Manowar atteint cependant un point où beaucoup de choses peuvent basculer. Les épisodes à venir nous montrerons si Matt Kindt exploite comme il convient ce potentiel.
[Xavier Fournier]