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Le film débute quelques temps après X-Men 3. Logan vit en ermite, pleurant la défunte Jean Grey (qu’il a tuée d’ailleurs). Son passé va le rattraper en la personne de Yashida, un industriel nippon que Logan a sauvé durant la Seconde Guerre Mondiale. Le magnat japonais est atteint d’un cancer incurable. Il aimerait que le mutant canadien lui donne son facteur d’auto-guérison, ainsi Wolverine pourrait vivre une vie normale, vieillir et mourir. Même en mode « déprimé », Logan n’est pas prêt à renoncer à ses dons extraordinaires. Mais le destin va en décider autrement : l’ex-X-Man va se retrouver mortel alors qu’il doit protéger la petite-fille de Yashida, Mariko, dont il va tomber amoureux…
Utiliser l’une des sagas les plus aimées des fans de comics était un pari risqué. L’aventure de Wolverine au Japon par Chris Claremont et Frank Miller s’est rapidement inscrite comme un classique des comics américains. Pourquoi ? Tout d’abord parce qu’on découvrait une autre facette du personnage, on en apprenait également un peu plus sur son passé. Les grandes lignes de l’histoire sont reprises dans ce long-métrage. Avec quelques différences… Premièrement, Wolverine n’a pas du tout le même état d’esprit. Ici, il est déprimé, limite suicidaire et a juré de ne plus tuer (serment auquel il renonce après 3 minutes de film, mais bon…). Il n’a mis qu’une fois les pieds au Japon, durant la Seconde Guerre (ce qui donne une belle introduction au film d’ailleurs) et donc, il ne connaît pas Mariko, sa bien-aimée dans les comics. Placer l’intrigue en Asie est plutôt judicieux de la part de James Mangold (le réalisateur de 3h10 pour Yuma notamment). Ça permet de changer de cadre, même si une partie du premier film se passait au Canada, et de confronter Logan à une autre culture. Malheureusement, à part quelques scènes disséminées dans le film, on n’a pas une immersion complète dans la culture nippone. Dommage, car le réalisateur aurait pu mettre les spectateurs à la place de « Wolvie » en leur faisant découvrir les traditions du pays.
Le mutant griffu n’aura jamais autant attiré les femmes ! Pas moins de trois personnages féminins forts dans le film, toutes à des degrés différents. On découvre d’abord Yukio (interprétée par Rila Fukushima). La jeune samouraï est pour moi l’une des grosses découvertes de The Wolverine (en VO). Que ce soit en style gothique-lolita ou japonaise traditionnelle, la demoiselle n’a pas froid aux yeux. Elle fait penser par moment à Chloë Moretz dans le premier Kick-Ass. Nous avons ensuite Viper (jouée par Svetlana Khodchenkova), la vilaine de service. La seule autre mutante de l’histoire, elle peut manipuler et créer toutes sortes de poisons. Même si contrairement au personnage de la BD, elle est blonde et non brune, elle assume son rôle de « bad girl » jusqu’au bout des ongles et n’hésite pas à en rajouter un peu… Enfin, la « demoiselle en détresse » du jour s’appelle Mariko (la sublime Tao Okamoto). Au départ méfiante face à l’étranger venu à son secours, elle va finir par l’aimer. Leur romance est d’ailleurs l’un des moments creux du film. Pas qu’on ne veuille que de l’action, mais le passage occupe une trop longue partie du film (durant le deuxième acte) et ralentit le rythme.
Le film est malgré tout bourré d’action. Les combats sont dans l’ensemble bien réalisés mais les décors font parfois carton-pâte. Par exemple, quand Logan affronte une armée de ninjas dans un petit village enneigé ou quand il se bat avec des yakusas sur le train à grande vitesse japonais, le Shinkansen (trop d’effets spéciaux tuent l’effet…) Le troisième acte est un peu brouillon également même s’il en ressort un changement radical pour Logan. Évènement qui risque d’avoir une importance primordiale dans la capacité du mutant à se battre avec ses camarades X-Men dans le futur X-Men: Days of Future Past de Bryan Singer.
Sans être le film de comics de l’année (la fin d’année nous promettant encore des surprises), Wolverine – Le Combat de l’Immortel remonte la cote de Logan. Le dépaysement est une bouffée d’air frais par rapport aux autres films se passant tous aux USA. Néanmoins, on regrette que la production n’ait pas été au bout du « délire » en freinant la violence. Certes, dans les comics, la rage de Wolverine est souvent suggérée (et même dans l’œuvre originale de Claremont et Miller) mais le spectateur reste frustré. Allez, un troisième pour corriger ces défauts ?
Pierre Bisson
Wolverine – Le Combat de l’Immortel – Sortie en salles : 24 juillet 2013 – 20th Century Fox
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