Supergirl doit gérer la présence d’un autre survivant de son système solaire, malgré ses préjugés. Mais au même moment J’onn J’onzz réjoui de découvrir qu’il justement pas le dernier martien. Encore plus d’extra-terrestres dans les parages, donc, alors que la mystérieuse Roulette organise des combats à morts entre… aliens. Ouch.
Cette saison DC/CW semble pris d’une frénésie d’introduction de personnages secondaires. Là où Flash crois aussi bien Kid Flash que Jay Garrick ou Jessie Quick, où Arrow doit faire avec une nouvelle génération de « vigilantes » et où les Legends recrutent aussi bien Steel que Vixen, Supergirl aussi cultive ses guest-stars. Si le début de la saison a claironné l’apparition de Superman, même une fois le prestigieux cousin parti Supergirl doit faire face à l’arrivée d’un autre surhomme sans doute plus malléable pour les scénaristes : le Daxamite Mon-El, débarqué sur Terre sans trop savoir quoi faire de sa vie. Inversement Supergirl ne saute pas de joie avec ce nouveau pensionnaire du DEO, surtout parce que, voyez-vous, les Daxamites ce sont des gros lourdingues, des beaufs façon bizutage. La chose sera étayée en cours de route parce que, dès qu’il a une minute à lui en dehors du DEO, le dénommé Mon-El fonce au pub du coin se bourrer de bières. On comprendra qu’en principe il s’agit de mettre en place l’idée que Kara va enseigner, à terme, de vraies valeurs à Mon-El. Et le fait qu’elle puisse superviser un surhomme (ce qui était difficile à faire avec Superman, arrivé avant elle) sert assez la série et les devoirs de Supergirl tels qu’elle les conçoit. Mais quand même, cette idée est bizarrement vendue, comme si pour Kara, supposée prêcher la tolérance, il y avait une hiérarchie des peuples plus ou moins intelligents. Le « oh là là les gens de Daxam, quels blaireaux » lancinant, empreint d’un (petit) parfum de xénophobie, est assez peu conforme au personnage.
A l’inverse, J’onn J’onzz, le « Martian Manhunter » est beaucoup plus accueillant envers Meggan, alias « Miss Martian », autre ressortissante de la planète rouge. Tout content de se trouver confronté à une autre télépathe, il se dépêche de lui proposer un rituel « à l’ancienne », c’est à dire la fusion de leurs deux esprits, qui leur permettra de tout connaître l’un de l’autre. Mais Miss Martian, elle, n’est pas enchantée du tout par la perspective d’une telle fusion (les lecteurs des comics comprendront pourquoi). Elle trouve son compatriote un peu collant, d’autant plus qu’elle trempe dans une histoire de club de combats clandestins d’aliens, organisé par Roulette… Club que pistent justement Maggie Sawyer et Alex Danvers, la sœur adoptive de Kara dans une ambiance parfois équivoque. Et dans le même temps on lorgne par moment vers quelque chose qui tiendrait aussi bien d’un Men In Black moins porté sur l’humour que sur Alien Nation…
Cette semaine, les scénaristes s’amusent beaucoup à jouer sur les attentes et certains clichés. Ainsi, ceux qui enlèvent les aliens ont d’abord de faux airs des Watchdogs vu dans Agents of SHIELD, sentiment peut-être rehaussé par le fait que Roulette est jouée pax Dichen Lachman, déjà croisée dans le rôle de la mêre de Daisy Johnson/Quake chez la concurrence. On plonge dans le faux-semblant quand Maggie donne rendez-vous à Alex dans une ambiance d’abord très « Eyes Wide Shut ». Maggie et Alex semblent ainsi jouer au chat et à la souris pendant la plus grande partie de l’épisode, avant que la situation débouche sur… autre chose vers la fin. En fait, quand on y regarde bien, la plupart des héros de la série cherchent dans cet épisode à se définir par rapport à quelqu’un d’autre, supposé être (à tort ou à raison) un reflet dans le miroir. Roulette et Draaga, forcément, sont peu intéressé par ce genre d’introspection. Finalement le seul à tenir un discours de vérité sans compromis, c’est Snapper Carr, là où déjà, dans la saison précédente, Cat Grant était celle qui, malgré les apparences, était sans doute la personne la plus lucide du show. Carr force Kara à ne pas céder à la facilité, à retravailler les choses. Et même si elle s’en sort au final par une pirouette, Carr est celui qui, pendant tout l’épisode, est la voix de la raison : « méfions-nous des apparences, regardons les faits ». C’est malheureusement servi dans des passages presque comiques qui fait que la leçon passe sans doute un peu vite à la trappe et que Supergirl doit venir à bout de ses propres préjugés en passant par une voie totalement différente.
[Xavier Fournier]
Supergirl Saison 2 / Disponible dès le lendemain de la diffusion US en version originale sous-titrée sur MyTF1 VOD et sur l’iTunes Store.
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