La série Flash a repris sur The CW hier. Plus qu’une nouvelle saison, c’est aussi un nouvel univers, reformulé après les actions de Barry à la fin de l’épisode précédent. En sauvant sa mère et en réglant le grand problème de sa vie, il aussi créé de nouveaux soucis, plus qu’il l’imagine…
Barry Allen a sauvé la vie de sa mère. Il existe donc désormais dans une réalité nouvelle, tout en se souvenant de l’ancienne et en ayant conservé ses pouvoirs. Mais c’est tout bénef’ pour Flash, car dans ce nouveau monde, un autre héros super-rapide a pris les choses en main : Kid Flash. Barry peut donc se concentrer sur sa vie personnelle et oublier ses responsabilités super-héroïques (enfin, en théorie, dans la pratique dès qu’il entend un bulletin sur un combat de Kid Flash, il ne résiste pas à la tentation d’aller voir le spectacle de loin). Sa seule préoccupation, dans ce monde où il n’a pas été élevé par la famille West, c’est de renouer le lien avec Iris… Ce qui se passe finalement sans trop de problème (si ce n’est que la vie du détective Joe West a pris un tour bien différent). Tout change cependant quand Kid Flash se retrouve en mauvaise posture et que Flash est obligé de révéler sa présence…
Flashpoint ! Nous y sommes ! Mais, à l’instar de la Terre 2 qui n’était pas exactement celle des comics dans la saison 2, ce Flashpoint-là est assez différent. A commencer par un petit problème de construction qui retombe sur un problème « chronique » que les auteurs de la série ont dès qu’il s’agît d’exploiter les paradoxes : cela marche un peu comment ça les arrange. Du coup, quand Barry sauve sa mère, capture Zoom et revient dans le présent, il devrait y avoir deux Barry (celui qui a créé le paradoxe et celui qui était gamin au moment du meurtre avorté, qui a grandi avec ses parents). Au mieux on pourrait imaginer que les deux fusionnent mais vu que le héros de la série ne semble pas avoir les souvenirs de cette seconde vie, on se demande comment cela marche (pardon, comment cela court), d’autant que le Zoom de la saison 1 ne connaissait pas du tout les mêmes problèmes secondaires, alors qu’il utilisait lui aussi sa vitesse pour créer une nouvelle réalité. Dans un registre similaire, la maman Allen n’a pas pris la moindre ride entre son meurtre évité et le présent. Tout au plus on lui a rajouté des lunettes. Flash, c’est très bien, ça marche à la passion mais bien souvent on a l’impression qu’ils passent un peu vite sur les finitions. Vous me direz, c’est Flash, donc…
Le curseur reste Flash/Wally et on regrettera de ne pas en voir un peu plus sur le fonctionnement de Kid Flash, donc on comprend tout au plus que c’est une tête brûlée. Avec le Reverse-Flash qui est encore présent, par la force des choses, et un nouveau bad guy super-rapide, le Rival (amalgamé avec le Savitar des comics), ce ne sont pas les speedsters qui manquent dans ce numéro. C’est une nécessité, puisqu’il faut que Flash utilise ses pouvoirs à fond pour justifier un élément de l’histoire. Mais en même temps il est dommage que l’on passe à côté de quelques allusions. Par exemple quel est le sort d’Oliver Queen dans ce monde ? Et est-ce que Rip Hunter n’aurait pas son mot à dire sur ce genre de changement de la réalité ? Le truc, c’est que les auteurs se sont gardé un réservoir de surprise en fonctionnant avec une écriture à rebondissement. Si l’on pouvait croire qu’une bonne partie de la saison serait occupée à explorer le nouveau monde de Flashpoint, les choses sont ici plus proches de ce qui s’est passé quand Barry s’est invité sur Terre 2 et a joué au jeu des différences concernant le destin de ses plus proches alliés. Ce qui fait que pour un public familier de la série mais peu connaisseur du comic-book, il y a des risques que cet épisode fasse double emploi par moments, alors qu’inversement le public ayant connu le Flashpoint des comics regrettera sans doute que l’ambition ne soit pas la même ici. Mais d’une certaine manière – on ne le comprendra qu’au fil de l’épisode – plus que Flashpoint, la saison semble promettre une logique à la Rebirth. Avec une histoire qui progresse bien plus vite qu’on pouvait le penser, l’ambition réelle de cette troisième saison ne se mesure qu’à la fin de l’épisode.
Ce premier épisode de la nouvelle saison de Flash, c’est Flash avec ses qualités et ses défauts, jouant à un jeu déjà pratiqué à quelques reprises dans la série. L’effet est un peu similaire à ce qui s’était passé entre la saison 1 et 2, quand on avait quitté Flash fonçant dans un trou dans le Multivers et qu’on s’attendait activement à s’engager dans une sorte de mini-Crisis. Et en fait l’intrigue avait pris un autre tour. Rien d’infamant, toujours sympa, mais on regrettera surtout que le scénario ne s’embarrasse pas de détails quand ça l’arrange. Par exemple, après avoir dit haut et fort que ce monde lui convenait tout à fait, Barry semble changer d’avis d’un coup, sur un problème qui lui est personnel, alors que le Flash que l’on connait préférerait sans doute se sacrifier plutôt que le reste de l’univers en souffre à sa place. Mais en un sens peu importe : on a vraiment l’impression que c’est dans l’épisode suivant que les choses sérieuses commenceront.
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