Los Angeles en 1938. Clifford Secord est un pilote de démonstration aussi intrépide que désargenté. Tombé éperdument amoureux d’une beauté absolue, future étoile hollywoodienne appelée à côtoyer la haute société, « Cliff » doit composer en attendant son heure de gloire. Par un étrange concours de circonstances, il entre en possession d’un moteur dorsal au nom de code tout aussi mystérieux : le Cirrus X-3. Adieu le Cirque de l’Air du vieux Bigelow, se dit-il ! Pour pouvoir rivaliser avec les producteurs libidineux qui gravitent autour de sa belle et lui promettent une vie de faste, Cliff décide de faire du rocketpack qu’il vient de trouver un gagne-pain digne des plus beaux ballets aériens. Hélas !, tout n’est pas si simple, car le moteur en question appartient à l’Armée américaine, et se trouve particulièrement convoité par des agents du régime nazi…
Tout dans ce volume inspire le plaisir. Dans une ambiance épique, faite de rêves d’altitude, on y croise – pêle-mêle – des magiciens, le milliardaire Howard Hughes et Bettie (presque) Page… Le Shadow, Lamont Cranston, est également présent sous l’identité Jonas (« Tant qu’il restera à New York, je le suivrai comme son ombre ! »), et Doc Savage est présenté comme l’inventeur du rocketpack. Eminemment référentiels, l’esprit et l’esthétique pourraient également rapprocher ce « Rocketeer » de l’œuvre de Will Eisner, par une narration classique proche de celle utilisée pour le « Spirit », ainsi qu’avec un emploi abondant de bulles de pensées. Bref, de l’action, de la gouaille, de belles gueules, des trognes cassées et, surtout, des femmes plantureuses, ce rollercoaster nous emballe durant 120 pages.
Pas de doute là-dessus, Dave Stevens était lui aussi un maître de l’Art Séquentiel. Et pour info, sont crédités comme « assistants au dessin », des petits jeunots tels que Art Adams et Geof Darrow… Rien que ça, « siouplé » ! Deux noms qui en disent long sur le respect qu’impose l’œuvre de feu Dave Stevens.
Cette édition française s’appuie sur le matériel rassemblé et « restauré » en 2009 par IDW Publishing, dont la plus remarquable qualité est de proposer des planches intégralement et brillamment re-colorisées par Laura Martin, une artiste qui avait été choisie par Dave Stevens avant son décès. A l’image de ses travaux remarqués sur « Authority », « Planetary » ou « Astonishing X-Men », celle-ci parvient à envelopper le récit dans une délicieuse atmosphère rétro faite de tons chaleureux orangés-bleutés.
Non pas que les couleurs originales de Joe Chiodo, Bruce Timm ou Brent Anderson aient été médiocres, loin s’en faut, puisqu’ils ont même servi de base à cette remise à neuf, mais Laura Martin apporte une unité, une profondeur un chrome supplémentaire aux épisodes. En somme, une patine qui renforce encore l’alchimie opérant sur le lecteur.
« Rocketeer », par Dave Stevens (scénario et dessin), Editions Delcourt, août 2011, 126 p.
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