Trade Paper Box #75: Secret Warriors T2 – Le réveil de la bête
30 décembre 2012[FRENCH] Il y a des séries un peu à part. Parce qu’elles ont une tonalité particulière, une gravité rare. C’est à mon avis le cas de Secret Warriors dont le deuxième tome est paru en octobre chez Panini. Ce tome contient les épisodes #11 à 19 de la série régulière, ainsi que l’épisode Siege : Secret Warriors 1. Jonathan Hickman en assure le scénario, tandis que Stefano Caselli puis Alessandro Vitti sont en charge des dessins.
Super-agents en devenir
Alors qu’au début du titre Nick Fury rassemblait une équipe autour de Quake (Daisy Johnson), composée de fils et de filles de super méchants, pour qui il avait semble il de l’ambition. Un groupe qui n’est pas sans rappeler finalement celui des jeunes de Avengers l’Initiative devenue l’Avengers Academy (eux choisis à la base par Norman Osborn pour la potentiel de super vilain en puissance, puis récupérés par Hank Pym après Dark Reign). La série s’écarte à présent de ce cadre. Dans ce tome elle prend une nouvelle dimension et on ne suit finalement l’équipe que sur un tiers de l’ouvrage. On commence par ailleurs à y voir un petit peu plus clair sur les motivations de l’ex-directeur du Shield. Celui-ci a rassemblé les Howling Commandos, et plusieurs équipes qu’il chaperonne depuis un moment (celle de Daisy Johnson mais aussi apprend-on au moins deux autres) dans une lutte sans merci contre l’Hydra et le Léviathan ! Des luttes de pouvoir secouent ces deux organisations, pas sûr cependant que cela avantage le camp Fury. La situation est très grave à la fin de ce tome nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises.
Nick Fury seul maître à bord ?
L’intrigue est traversée tout du long par un intense suspens, qui résulte essentiellement du découpage narratif. En outre il semble que seul Nick Fury possède l’ensemble des données. Pour le lecteur le mystère demeure total. L’essentiel des protagonistes sont en fait dans le même cas. Ils ont un rôle à jouer qu’ils découvrent au fur et à mesure grâce aux ordres de mission transmis par Fury et ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants de la situation. C’est d’ailleurs étonnant parfois de les voir suivre aveuglément leur chef et d’en connaitre les motivations. La force de cette série est de reposer sur l’alternance entre l’action des opérations en cours, et les flash-backs tout aussi savoureux, extrait du passé de Fury et des Howling Commandos. L’ensemble est en parfaite imbrication. Chaque épisode présente son lot de surprises, chacune des intrigue présente individuellement un intérêt certain, et sert de plus un dessein plus grand. Les protagonistes de ce titre sont pléthores, aussi bien chez les bons que chez les méchants. Plusieurs d’entre eux interviennent dans les différentes divisions chapeautées par Fury. On peut citer en exemple Dum Dum Dugan, Alexander Pierce, ou encore son fils Mikel Fury. Tous présentent des personnalités fortes, torturées ou du moins complexes que l’on apprécie de suivre même si c’est souvent pour de courts passages. Les opposants ne sont pas en reste Madame Hydra, La Gorgone, Orion ou encore le Kraken, qu’ils appartiennent au Léviathan ou à l’Hydra représentent tous, de sérieuses menaces.
« Howling commandos, jamais oubliés ! Jamais battus ! »
Qu’il s’agisse de la qualité du scénario et des dessins, il y a peu de critique à formuler. Le récit est très prenant, le découpage des séquences participe de son rythme tout à fait singulier. Les dessins de Stefano Caselli apportent une forme de fluidité et de réalisme notamment dans les expressions des visages qui comme pour Avengers l’Initiative ou Amazing Spider-Man amène une réelle plus value à une série déjà pourvue de nombreuses qualités. Seul bémol peut être, la complexité et les nombreuses ramifications que comporte l’intrigue de la série (sa principale qualité est aussi son défaut), la rende parfois difficile à suivre dans le cadre d’une parution mensuelle. Le fait de la retrouver dans des volumes au format TPB, plus conséquent et de rassembler les épisodes permet de contrer cette impression. Le volume contient en supplément bonus deux épisodes de Strange Tales (#135 et 136) par Stan Lee et Jack Kirby, nous permettant de redécouvrir les origines de Nick Fury à la tête du S.H.I.E.L.D, un héros à la personnalité complexe s’il en est, ainsi qu’un regroupement à la fin des superbes couvertures de Jim Cheung pour la série.
[Anne-Sophie Peyret]
« Secret Warriors – Le réveil de la bête » par Jonathan Hickman (scénario), Stefano Caselli & Alessandro Vitti (dessin), Panini, octobre 2012, 264 p.
Série que j ‘ adore , je lis a peux près tout ce qui est édité en TPB chez Panini à l ‘ exception de Spiderman et Secret Warriors n ‘est pas suffisamment poussé à mon gout
Voilà une série qui était d’autant plus prometteuse qu’elle est basée en, grande partie sur des personnages totalement nouveaux et ‘frais’…mais les ‘travers’ de Jonathan Hickman l’ont vite rattrapé. L’intrigue de Secret Warriors s’éloigne progressivement des chenilles pour se focaliser sur une intrigue pseudo-occulte liée à sa mini-série S.H.I.E.L.D (d’ailleurs non terminée) à laquelle on ne comprend pas grand-chose et qui n’aboutit à rien. La progression de l’intrigue en question est d’ailleurs assez lente, ce que la lecture en gros ouvrages reliées devrait partiellement corriger…