Walking Dead est de retour après avoir laissé les fans totalement dans le brouillard, sur un suspens terrible. Est-ce que la série TV allait suivre scrupuleusement les évènements de Walking Dead #100 et sacrifier le même personnage ? Un autre ? Ou bien encore trouver une voie différente ? Et comment donner de la force à l’évènement alors qu’il avait lieu, hors-champ, dans les dernières minutes de la saison 6 ?
Il y a quelques mois, disons-le, les spectateurs de Walking Dead avaient bien des raisons de se sentir « volés », alors qu’un personnage y passait… mais sans qu’on nous le montre, laissant le public mariner tandis que ceux qui suivent le comic-book avaient toutes les raisons de penser qu’on entrait dans une zone de « no win », où aucune solution ne saurait satisfaire. Si le show suivait ce qui se passe, au même stade, dans la BD, on viendrait dire qu’il n’y avait pas d’effet de surprise. Si au contraire on prenait une direction différente, il y aurait des cris à la trahison. Une voie en apparence sans issue, de quoi déplaire un peu à tout le monde, pour des raisons différentes. Mais dans ce premier épisode de la saison 7, l’histoire donne d’abord (faussement) le sentiment de botter en touche, alors qu’on se concentre surtout sur une confrontation entre Negan et Rick (oui, là pour le coup on peut le dire, personne n’ayant vraiment cru que ce personnage central allait y passer) et que l’on nous laisse pas voire grand-chose de latéral. De quoi se convaincre que l’on va nous promener, que l’on ne va rien nous montrer et que l’on est même capable de tenir en haleine quelques épisodes avant de lâcher le prénom du ou de la disparu(e). Mais il n’en est rien. Derrière ces premières minutes de démarrage « détaché », l’impact de la scène va revenir de plein fouet. Et c’est frontal, gore, sans équivoque. Un choc.
Ce n’était pas gagné au début, comme si on attendait l’officialisation d’une mort passée depuis six mois. Mais en démarrant de manière relativement peu spectaculaire (sinon « calme » au moins « cérébrale ») les scénaristes ont semblé différer encore la chose avant de frapper encore plus fort. Ce qui fait que l’épisode est terrible pour ceux qui ne connaissent que la version TV mais aussi pour ceux qui pratiquent le comic-book, pour des raisons sur lesquelles on ne peut pas s’étendre ici (mais rassurez-vous, le net doit être plein de ces « avis » qui aiment à spoiler par le menu le contenu d’un épisode pour faire des hits et venir chouiner ensuite que telle série ne surprend plus). Si dans les premières minutes on se dit qu’on est parti pour se faire promener, au moins sur ce premier épisode, le retour de manivelle est, lui, phénoménal. A un moment on se demande où on va les arrêter, si Rick ne va finalement pas rattraper la BD et perdre, ici aussi, sa main. Et pourquoi pas aussi tuer tout le monde pendant qu’on y est ? Si cela peut paraître exagéré, il y a vraiment un passage de l’épisode où on ne sait plus où sont les limites. Et ça, finalement, c’est la meilleure manière de reproduire l’effet que l’on avait ressenti à la lecture de Walking Dead #100, quand bien même ici on s’y prend de manière différente (jusqu’à quel point, c’est toute la question qu’on se pose en visionnant l’épisode).
Là où Walking Dead est à la peine, c’est que, par la force des choses, beaucoup de choses reposent sur la réaction de Rick. Ou, par conséquent, sur la capacité de l’acteur à véhiculer les émotions de Rick. Et si, à travers Jeffrey Dean Morgan, on a un grand Negan, roublard, gouailleur, crâneur (un brin plus poli que dans les comics quand même) il y a des choses qu’Andrew Lincoln peine à faire passer. Ce n’est pas une surprise, on l’a déjà constaté dans d’autres passages du show. Pour Lincoln, jouer la tristesse, la peur ou la surprise consiste à rester aussi inerte qu’un mort, avec des yeux grands ouverts comme un lapin devant les phares d’une voiture. Si, dans l’histoire, le rapport de force entre Negan et Rick est déséquilibré, il l’est aussi entre les deux comédiens. Heureusement, l’impact de l’épisode est tel qu’on accorde finalement peu d’importance aux états d’âme de Rick (ou que le scénario nous les fait anticiper assez pour qu’on n’accorde peu d’intérêt à la façon dont l’acteur les fait passer ou pas). On est tellement occupé par l’intensité de la claque subie (sur le plan symbolique) qu’on ne s’occupe pas trop de savoir si la joue de l’acteur vire au rouge ou pas. Loin de Terminus ou même du Gouverneur, Negan arrive à convaincre tout le monde qu’arrivé à la saison 7, les choses sérieuses ne font que commencer. Et les autres, eux, n’ont plus qu’à ramasser les morceaux. Ouch.
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