La série-phare d’AMC est revenue hier soir sur les écrans TV américains (et aujourd’hui sur OCS) avec la guerre contre Negan qui bat son plein. Mais cette fois la peur semble avoir changé de camp, avec les communautés d’Alexandria, de la Colline et du Royaume qui collabore entièrement pour renverser le leader des Saviors. Mais qu’est-ce que c’est que ces visions qu’a Rick Grimes ?
Retour en arrière : Voilà quelques mois, Walking Dead nous avait laissé avec un final de saison plutôt poussif malgré les enjeux. Le siège d’Alexandria avait tourné au chaos, par manque d’une réalisation soutenue, faisant qu’on rentre dans cette huitième saison en retrouvant certains visages de seconds rôles dont on était pourtant convaincu qu’ils avaient disparus. Qu’à cela ne tienne, ce premier épisode de la nouvelle saison redistribue les cartes avec les protagonistes principaux qui ont désormais surmonté ce traumatisme monté sur pattes qu’est Negan. Alexandria et ses alliés préparent la revanche… Et on se demande un peu ce que font les Saviors pendant ce temps-là. En dehors de disposer quelques sentinelles qui se font rétamer les unes après les autres sans que leur camp le remarque, il n’y a guère de riposte notable. Nous avions laissé Negan en train d’haranguer son armée mais c’est comme si le budget figurants des Saviors avait disparu depuis la dernière saison (plus probablement il est passé dans les morts-vivants que l’on croise cette fois). Moralité, la « bande » de Negan se limite à une demi-douzaine de lieutenants tandis que les autres sont « à l’intérieur », hors-champ, ménageant ainsi les finances d’AMC. On se demande quand même comment Negan, après l’affront de la fin de la saison sept, ne s’est pas débrouillé pour anticiper la venue de Rick et ses amis.
Du côté des héros, on passe par une figure de style bien connue des anciens spectateurs de l’Agence Tous Risques, à savoir ce moment où l’on commence à souder des plaques de métal en dépit du bon sens sur les portières, « protections » qui permettent de faire diversion en ce qui concerne le vide relatif de plan. Ce n’est pas tant le scénario qui est responsable ici que la réalisation, une fois encore. Qu’on ne s’y trompe pas : ce premier épisode est moins fouillis que le dernier de la saison 7. Mais il reste de la marge. On aura bien la démonstration avant la fin que ces différentes voitures-béliers servent un but. Mais les cadrages écrasent les choses. Si bien que lorsque les véhicules s’approchent du repaire des Saviors, qu’il y a un décor et que les choses ont été disposées dans l’espace… la caméra décide obstinément de s’intéresser aux personnages surtout en plan serré, ce qui fait qu’on peine à voir comment les volumes sont occupés. Dans un décor de siège, avec de nombreux véhicules, des zombies et des bâtiments l’objectif film… des visages de près. C’est un peu le problème chronique de la série (bizarrement Fear The Walking Dead l’a moins) : on passe tant de temps à disposer les zombies, à les rendre possibles à l’image, que bien souvent le choix (de poser la caméra à tel ou tel endroit) passe à la trappe. On montre à l’écran en oubliant de se demander de quelle manière montrer. Insistons sur le fait que cela reste mieux filmé que la fin de la saison 7 mais le problème perdure encore un peu. Au bas mot, cette réalisation ne permet pas à la série ou à l’épisode de vivre pleinement son potentiel.
Ce premier épisode de la saison 8, c’est aussi un redémarrage qui s’appuie sur les recettes déjà éprouvées lors des « retours » des deux précédentes saisons. A commencer par un montage qui ne suit pas la chronologie, qui ne cesse d’aller et revenir dans le temps tandis qu’un plan se met en œuvre. On est clairement dans quelque chose de voisin du début de la saison 6, avec l’idée qui consistait à détourner la meute de zombies (idée qui revient cette fois aussi). Au début de la saison 7, c’est l’entrevue de Rick et de Negan que l’on nous racontait dans le désordre, de manière à garder secrète le plus longtemps possible l’identité des sacrifiés. Là encore, donc, le plan de Rick prend forme mais on nous montre parfois les effets avant les causes. C’est à dire qu’en un sens le parti pris du montage s’efforce de combler la relative absence de parti pris du cadrage. Comme le spectateur est maintenant habitué à ces « anachronismes », il devrait s’y retrouver sans trop de problèmes, si ce n’est que cette fois le scénario rajoute un niveau de difficultés avec certaines visions de Rick. Rien qui surprendra le lectorat des comics. Mais pour le coup le public risque un peu de se demander s’il s’agit de mirages ou bien quelle scène correspond à un souvenir ou pas. Il a de quoi s’égarer mais, paradoxe, dans le même temps ce premier épisode est moins labyrinthique que ce que nous avions vu il y a quelques mois, au moment de quitter les héros. Et l’on peut toujours compter sur le père Gabriel pour faire le mauvais choix au mauvais moment…
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