A la rencontre de la BD Africaine…
13 janvier 2010[FRENCH] Le Musée du Quai Branly : En cette année 2010, 14 pays africains vont célébrer leurs 50 années d’indépendance. Coïncidence heureuse, 1960 correspond également à l’édition du premier album de bandes dessinées publié sur le continent de la togolaise Pyabélo Chaold : «Le curé de Pyssaro».
50 années après, qu’en est-il du 9e art en Afrique ? Quels sont les auteurs émergents, les séries et revues les plus marquantes? Comment la BD est-elle reçue au Nigéria ou en Afrique du sud ? Le musée du quai Branly organise 3 rendez-vous pour tenter de répondre à ces questions, grâce à l’intervention de divers acteurs du 9e art : auteurs, éditeurs de bandes dessinées, journalistes, conservateurs et commissaires d’expositions
Toute la programmation et les informations pratiques dans le communiqué de presse ci-dessous.
Je trouve que parler de l’indépendance de l’Afrique est faire preuve d’une pénurie de mots dans la perspective la moins accablante ou alors d’un cynisme et d’une hypocrisie sans commune mesure. Parler d’indépendance lorsque l’on sait l’activité coloniale française encore active dans tous les pays francophones de ce continent c’est s’inscrire dans le négation de la liberté à laquelle les africains ont droit.
Quel impact la bande dessinée africaine va jouer dans l’édification de l’africain de demain ? Tel est le questionnement qui doit habiter toute manifestation autour de cet art. Abreuvés par des œuvres hautement idéologiques et destructrices telles que Tintin, Bleck le Roc (ou l’apologie du massacre des indiens), il est temps que les africains eux-mêmes s’emparent de cette question et ne plus la laisser entre les mains des néo colons qui avancent masqués mais non sans intention de dominer culturellement.