Un peu plus d’une décennie d’images c’est à la fois beaucoup et peu. Certains pourraient même trouver que c’est un peu court pour explorer de manière rétrospective la carrière de quelqu’un. Mais le parcours d’Aleksi Briclot dissipe dès les premières pages ce genre d’objection. Illustrations, designs ou couvertures de comics… On ne peut certainement pas dire que le sieur Briclot ait chomé ces douze dernières années. Parfois ce genre de regard en arrière peut être périlleux car on ressort les premiers dessins d’un auteur dans ses années formatrices, avant qu’il se découvre. Ce qui est le plus étonnant dans le cas présent c’est que même dans les oeuvres les plus anciennes il y a déjà les bases de la logique qui anime de nos jours Aleksi. Il n’y a donc pas toute une première partie qu’il faudrait mettre à part parce qu’elle ne serait qu’expérience de jeunesse. D’ailleurs l’ouvrage est organisé autrement, plutôt de façon thématique, ce qui permet de définir des axes d’activités et de faire ressortir que l’artiste, qu’il représente un magicien saxon ou un robot cyberpunk, reste maître d’un univers totalement cohérent, plein de clair-obscurs…
« Artbook » reste cependant un terme impropre pour définir « Worlds & Wonders » puisqu’en dehors de l’aspect « compilation d’images » (ce qui en soi même est déjà un plaisir des yeux) l’aspect commentaire est important. Aleksi Briclot détaille son approche, explique son ressenti ou les impératifs sur tel ou tel travail. Et c’est sans doute pour cela que, sur un plan « documentaire » il est intéressant qu’il y ait aussi des ouvrages comme celui, qui n’attendent pas six décennies pour célébrer un auteur. Là, les souvenirs d’Aleksi sont intacts et il peut donc expliquer de manière totalement « fraîche » quel object il se fixe ou quel est le cahier des charges on lui donne pour une couverture des Avengers ou d’une trading card. Sa mémoire n’est d’ailleurs pas la seule à être mise à contribution puisqu’une trentaine de collègues et amis (notablement Marko Djurdjevic et Todd McFarlane pour la préface et la postface) annotent également ce livre, ce qui contribue à faire du résultat final (soit 276 pages) quelque chose de très vivant. On apprécie aussi les portions dépliables qui démontre la volonté de l’éditeur de mettre les bouchées doubles. Un très joli objet, donc…
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