Alors que Green Arrow et ses alliés tentent de sauver Star City (peut-être pour la dernière fois), ce dernier épisode de la saison 7 d’Arrow s’intéresse une nouvelle fois au futur de la ville… Et à une autre génération de la famille Queen. Mais qu’est-il advenu pour qu’Oliver Queen soit absent de cet avenir désespéré ?
Emiko Queen n’y va pas par quatre chemins quand il s’agit de régler des querelles de famille. Parce qu’elle déteste Oliver, elle met une touche toute personnelle à le détruire, lui et son équipe, alors qu’en théorie le Ninth Circle vise surtout à la destruction de la ville. En face, la Team Arrow est un peu prise au dépourvu face aux ressources de ce cercle, à plus forte raison puisque les « vigilantes » sont désormais hors la loi. Chacune de leurs apparitions pour empêcher un attentat du Circle a pour effet de les faire encore plus accuser. Mais dans ce contexte, certains visages anciens de la série refont leur apparition pour donner un coup de main et l’équipe monte quelque peu en puissance. A l’inverse, un autre niveau de l’histoire donne la part belle à des visages relativement nouveaux puisqu’on en voit toujours plus de la Team Arrow version 2040, autrement dit de la progéniture d’Oliver et des enfants de certains de ses alliés présents. Mais comme Green Arrow, premier du nom est absent de ce futur, il plane comme un sombre présage sur le destin de l’archer.
La fin de la septième saison d’Arrow est donc là et elle s’opère dans un curieux croisement d’effluves. D’un côté il y a une ambition scénaristique. D’une part on montre Oliver tentant de briser le cycle de violence associé à sa famille tout en nous montrant ce qui pourrait être considéré comme contradictoire (20 ans plus tard ses descendants en sont toujours à se battre pour la ville), tout servi avec un certain sens de finalité. 15 minutes avant la conclusion de l’épisode, l’histoire va dans un tel sens qu’on nous dirait que les producteurs ont changé d’avis et que finalement il n’y aura pas de huitième saison, que tout s’arrête là ? Eh bien on n’aurait pas trop de mal à le croire. Mais l’autre mouvement qui habite cet épisode n’a rien à voir avec l’ambition scénaristique. Il repose sur la réalisation et la direction d’acteurs et là pour le coup, visiblement le mot « ambition » est de trop. Il y a des moments où les personnages déclament leur texte de manière mécanique, sans implication émotionnelle et surtout avec un manque béant de naturel. Par exemple: un passage dans le futur où deux personnages sont escortés dans un couloir par un garde et où même leur démarche n’a rien de crédible. Ça plombe un peu le tableau et même certains passages bien pensés sont servis comme un plat froid.
Si l’écriture a un défaut, c’est de totalement sous-estimer les méchants de l’histoire. En 2040 le danger n’a pas de face, tout au plus des hommes de mains interchangeable. Mais dans le présent Emiko manque singulièrement de charisme et n’allonge pour le coup que quelques lieux communs sur la vengeance, avant que le Ninth Circle, pour une raison totalement arbitraire, au plus mauvais moment possible, la force à un choix de façon expédiée. On comprendra que la volonté, pour cet ultime épisode de la saison 7, est de mettre un coup de projo sur les deux générations de la Team Arrow plus que sur leurs adversaires mais enfin du coup, surtout pour l’action dans le présent, on en vient à se dire que lorsque c’était l’archer noir qui tentait de faire sauter une partie de la ville, fin de la saison 1, la tension était autrement plus palpable. Et c’est un peu le problème de la réalisation, qui s’enfonce dans un traitement routinier. Ce qui demande ici un ralliement de la Team Arrow étendue, on a l’impression que les héros l’ont déjà contourné une ou deux fois par le passé et avec moins de moyens mais, paradoxalement, plus de sens épique.
Reste un réel intérêt « mythologique » à l’épisode. Il montre un tournant important pour la Team Arrow de 2019 et il parachève la description de celle du futur. Mais les problèmes d’expressions notés plus hauts handicapent le tout. Pourtant, ce sont des règles du jeu totalement différentes qui s’activent dans la dernière partie de l’épisode, après qu’Oliver ait, peut-être, sauvé Star City trop de fois. Arrive un moment qui est de nature à intéresser les fans de la série ou du personnage, qui lui donne un destin bien particulier. Comme on le disait, on a l’impression que l’histoire pourrait s’arrêter-là. Sérieusement, si vous arrêtez cinq minutes avant la fin de l’épisode, vous avez quelque chose qui sonne comme une fin valide de toute la série. Puis un ultime élément arrive de façon oblique et relance, encore, la machine pour une saison 8 qui sera la dernière. Et pour le coup le scénario (toujours), semble promettre quelque chose où le danger se situe à un niveau bien plus haut, avec des retombées probables pour les autres séries de la CW. Il y a de l’idée et des intentions louables. L’ascenseur émotionnel de la dernière partie est efficace et donne envie de voir la suite. Dommage, quand même, que tout le reste patauge avant d’en arriver là…
[Xavier Fournier]Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…
La série The Penguin s’inscrit dans l’univers sombre et corrompu du Gotham City, mis en…
Qui l'aurait cru ? La sorcière Agatha Harkness, ennemie de la Sorcière Rouge dans la…