Avant-Goût VO : Marvel 1985 #1
25 mai 2008[FRENCH] Bon alors que ce serait-il passé en 1985 qui fasse que plus de 20 ans plus tard Mark Millar veuille y revenir? Ah oui, c’est vrai, il y a eu la sortie de Secret Wars #1. D’où le décorum de la couverture de ce premier numéro. Mais Marvel 1985 part sur des rails bien plus intimistes qu’une saga cosmique. Ici, pas de rafale balancée par un Galactus furieux, non. Seulement l’histoire d’un jeune lecteur de comics qui tique, un jour, parce qu’il voit à la fenêtre un crâne familier…
Avengers : Marvel 1985 #1 [Marvel]
Scénario : Mark Millar
Dessins : Tommy Lee Edwards
Sortie aux USA le 28 mai 2008
Je dois dire que j’attendais « 1985 » avec un à priori concernant le dessin. Avant que les fans de Tommy Lee Edwards me tombent dessus, laissez-moi préciser que ce n’était pas en soi un jugement négatif sur le talent du bonhomme mais plutôt sur l’adéquation entre son style (sombre et personnel) et le côté « gros effets spéciaux » d’un event que la couverture semblait nous promettre. Dans « Bullet Points », par exemple, l’histoire n’était pas forcément mauvaise, le dessinateur non plus mais ça ne collait pas. S’ajoutait à ça le fait que le projet avait un temps faillit être une sorte de roman-photos à gros budget qui promettait alors un effet « widescreen », un peu comme un film dont on aurait pu tourner les pages… Aussi c’est avec un certain soulagement que je me suis aperçu dès les premières pages que la couverture est trompeuse et qu’elle est peu représentative du contenu, beaucoup plus intime que ne le laissait prévoir les vieux pitches…
D’abord, les événements sont vus par les yeux d’un garçon de 13 ans dingue de comics. Après le héros de Kick Ass et, d’une certaine manière, celui de Wanted, Millar continue donc d’explorer le thème de la quète de soi passé dans le moulinex de la fantaisie adolescente. Mais cette fois il utilise un certain sens de l’émerveillement. Pour son jeune héros, tout est étrange. Que ce soit les deux vendeurs de comics se disputant pour s’avoir s’il doit acheter Secret Wars ou Cerebus ou les étranges habitants de la maison abandonnée… Sur la scène dans le comic shop, je dois dire que ca m’a effectivement replongé un peu plus de vingt ans en arrière, quand les arrivages de comics avaient encore un goût d’exceptionnel. Le réseau de ventes s’étendait tout juste et il n’y avait pas l’autre réseau, celui du web pour savoir si, oui ou non, telle ville voisine avait bien reçu tel numéro #1 et s’il s’agissait effectivement d’une rareté ou si le vendeur était en train de saler le prix en toute connaissance de cause. Toute une époque que Millar a bien campé dans sa courte scène. Un vendeur est très théatral, discutant la vente de son Secret War comme s’il était en train de vendre le Graal… Sur l’autre, la parodie est moins évidente mais elle est tout aussi réelle: l’idée qu’un gosse de 13 ans lise un truc de super-héros lui déplait et il tente de l’initier à Cerebus sans trop s’occuper de savoir si c’est de son âge… J’ai bien aimé la mention de Cerebus – série hors-Marvel – là où celle d’autres séries de l’éditeur dans Kick Ass m’avaient paru faire un peu dans le copinage… Mais surtout globalement j’ai bien aimé comment Millar dresse son univers à coups de tranches de vies et non pas à coups de lasers ou d’effets « in your face »…
L’escapade du gamin et de son père est aussi intéressante sur le plan humain. Miracle, le papa s’y connait un peu en super-héros (traditionnellement les parents de jeunes héros lecteurs de comics méprisent les comics, leur reprochant de perdre leur temps). Ici comme dans la scène du comic shop, le comic book est vu comme un lien social. Le gosse et son père s’en servent pour discuter, pour animer leur relation. Bon, la culture du père en terme de BD n’est quand même pas suffisante pour le faire tiquer quand il croise un type à grosses lunettes à l’allure familière… Mais quand même… Le petit, lui, s’interroge… Il s’interroge encore plus quand il voit le visage de quelqu’un l’observant d’une fenêtre… C’est là où l’emploi de Tommy Lee Edwards trouve toute sa justification. Je suis assez content que cette histoire ne nous soit pas parvenue sous la forme d’un roman photo telle qu’elle devait l’être au début. Si cela avait été le cas, nous aurions passé notre temps à regarder le défi technique (contre lequel je n’ai rien au demeurant) plutôt que les réactions des personnages. Edwards dessine tout ça d’une main de maître: même quand les personnages familiers commençent à se manifester, vers la fin, ils gardent un degré de bizarrerie, quelque part entre des personnages dessinés de façon réelle et d’étranges gargouilles. Je ne suis pas sûr que la photographie, sur ce coup, serait arrivé à véhiculer les mêmes émotions… D’ailleurs pour s’en convaincre il suffit de regarder la dernière page qui avait circulé dans sa version photographiée il y a quelques années. Non, décidément, de ce côté-là TLE se révèle excellent. Millar aussi, à l’évidence, mais il conviendra de voir où il emmène tout ça. Si les épisodes restants devaient n’être composés que de gros costauds se tapant dessus (mais rien ne dit que ce sera le cas), il aurait perdu ce petit parfum d’humanité qu’il a réussit à donner à ce premier numéro. S’il arrive à conserver ce sens de l’émerveillement de bout en bout, la série aura tenu son pari. Vivement le mois prochain qu’on en sache plus!
[Xavier Fournier]
salut comic box ! je viens tout juste d acheter 1985 en v.f et j ai commencer a lire les 2 premiers épisodes la nuit derniere ,comfortablemement assis au calme avec en bruits de fonds le chant des criquets ,donnant un brin de mystere a la lecture du recit ,bienvenue dans la quatrieme dimension… et quelle bonne surprise ,l histoire de ce petit garçon ,solitaire, passionné de comics,(qui me ressemble un peu quelque part et en plus en 1985 javais aussi 13ans) jaime la façon et le ton dont millar raconte son histoire, la voix off du personnage nous presentant son monde ,sa vie, le contexte dans lequel il évolue, ca me rapelle un peu les histoires que je lisais plus jeune genre « creepshow » de romero en bd ou à la télé les histoire incroyables de la fameuse serie « la quatrieme dimension » ou « au delà du réel »,… des personnages ordinaire confrontés a un ou des évenements extraordinaire,quand dans un recit classique tout bascule dans l’iréel et la réaction du ou des personnages face à ces évenements incroyables et comment ca va affecter leurs vies,…le recit se pose et avance doucement mais surement, avec son lot de surprises,de suspense ,de mystere et de révelations en approche , jespere que la suite sera du meme niveau quand au dessins de tommy lee edwards ,il collent parfaitement au recit, sans effets outrancier , exemple au debut la reproduction de la fin de l épisode 10 des guerres secretes avec ses couleurs vives(le monde des super heros) et page suivante le monde réel ,celui de 1985 avec ses couleurs pastels , »plus réel »et ce style crayonné réaliste, du tres beau boulot!pour terminer si il y avait un mot pour qualifier mes impressions suite a la lecture de ces 2 épisodes c’est : émerveillement!et comme a mon habitude je prends mon temps ,un a deux épisodes a chaques fois pour entretenir le suspense,comme pour une bonne serie télé genre « dexter » ou l épisode se conclut par une montée en puissance et nous laisse sans voix avec lenvie den savoir plus tout en sachant quil va falloir attendre pour connaitre la suite, sorte de frustration jouissive! apres avoir commencé « old man logan », millar me mets une autre claque en pleine poire!merci les gars! a bientot pour la suite! thx