Avant-goût VO : Mighty Avengers #10

10 mars 2008 Non Par Comic Box

mightaven0101.jpg[FRENCH] Suite à l’invasion massive de la Latvérie par les Mighty Avengers, Dr. Doom, Iron Man et Sentry se retrouvent brutalement catapultés dans les années 70. Et dans ces cas-là, comme chacun sait, il y a deux commandements à respecter : ne rien perturber, afin de ne pas changer le cours des événements futurs, et éviter de croiser son double de l’époque ! Nos trois protagonistes observeront-ils scrupuleusement les règles… ? La réponse dans ce dixième numéro, qui a l’avantage de briser agréablement la linéarité de la série.

Dès la première page, le ton est donné. Quitte à jouer la carte du voyage temporel, autant abattre toute sa main et y aller à fond dans le rétro : trames, simili-mauvais papier, encrage plus appuyé et qualificatifs « à la Stan Lee » dans l’ours de l’épisode ! Une bonne idée, qui donne une coloration particulière à cet épisode. Accessoirement, cela permet à Bendis de se lâcher dans sa tendance la plus verbeuse de façon tout à fait harmonieuse par rapport à l’ensemble. De manière générale, d’ailleurs, cet épisode a le mérite de casser un peu les automatismes de la narration. On espère juste qu’il ne se révèlera pas trop « gratuit » à l’arrivée.

On passera rapidement sur l’apparition de la Chose, qui n’a d’autre intérêt que nous prouver pour la 327e fois que Robert Reynolds, alias Sentry, est fort, mais alors vraiment très fort ! Plus intéressants, en revanche, sont les dialogues entre Dr. Doom et Iron Man. L’idée étant que ce dernier est à présent bien mal placé pour donner des leçons de morale ou se targuer d’une popularité quelconque. L’analogie entre les deux hommes en armure est à creuser, et j’espère que Bendis (ou un autre) ne laissera pas tomber l’idée. Au-delà de ça, la conclusion de l’épisode est surprenante, et il y a fort qu’elle prendra tout son sens à l’aune d’une relecture prochaine, lorsque nous aurons toutes les clés du story-arc en main. À moins que j’ai simplement trop regardé « Lost » ces dernières semaines…

[Antoine Maurel]