Age Of Sentry #1 [Marvel]
Scénario : Jeff Parker, Paul Tobin
Dessins : Nick Dragotta, Ramon Rosanas
Sortie aux USA : le 17 septembre 2008
Revoir Sentry en action dans le Silver Age, oui mais… Quand on ouvre Age Of Sentry #1 on sent toute de suite que les épisodes de Mighty Avengers en début d’année étaient une sorte de prologue. Cela ne m’étonnerait pas d’apprendre qu’initialement Age of The Sentry devait sortir juste après le voyage dans le passé d’Iron Man & Sentry et que la mini a été décalée pour ne pas tomber au moment de la sortie de Secret Invasion #1, auquel cas elle aurait été noyée dans la promo… J’espérais pour ma part en apprendre plus sur les « années zappées » de Sentry mais en fait Age of Sentry s’intéresse plus au ton qu’au fond. Il s’agit d’une sorte de parodie des codes des années 60. On est fixé dès la première page quand on voit l’immeuble de l’Excelsior Encyclopedia, société pour laquelle travaille Reynolds. Au lieu du globe du Daily Planet, l’édifice est surmonté d’un énorme livre (marque-page inclus) et la construction est tout à fait improbable. La parodie l’emporte sur le reste…
A partir de là Age of Sentry m’apparait un peu comme un rendez-vous « entre deux », où des choses sont accomplies sans cependant aller jusqu’au bout. J’espérais voir un peu plus Scout, le sidekick largement sous-estimé (qu’on n’a guère revu depuis que Paul Jenkins l’a inventé). Ce gosse a tous les secrets du Sentry et même une partie de ses pouvoirs, même si on sait que depuis il est devenu handicapé il me semble que le personnage a une importance insoupçonnée dans l’histoire de Sentry. Au pire on le verrait bien devenir instructeur au Camp Hammond ou récupéré dans je ne sais quelle série de jeunes héros (Loners, par exemple). Ce ne sont pas les positions qui manquent… Et bien Jeff Parker répond en partie à mon souhait en nous montrant Scout, c’est vrai… Mais il est trop occupé à en faire un pastiche de tous les sidekicks des années 40 ou 50 pour vraiment travailler le personnage.
Les ennemis sont tellement des archétypes (Cranio est à l’évidence une variation Brainiac) qu’on doute de les revoir un jour en dehors du contexte de la parodie. Reste que la seconde histoire, celle écrite par Paul Tobin, utilise deux personnages connus du reste de l’univers Marvel et qu’on se rapprocherait presque de ce que j’attendais… si les choses n’étaient pas engluées dans une naïveté ambiante. Certes certains gags sont drôles (plus on va dans les « annonces publiques » puritaines de Sentry et plus elles sont ringardes à souhait mais ils ne sont pas « fonctionnels » dans le cadre de l’univers Marvel et je doute – dans l’état de ce #1 – qu’on nous en reparle un jour. Ou bien tout se passe dans l’esprit du Sentry, ce qui expliquerait certaines énormités. Du coup il ne s’agit plus tellement d’explorer le passé mais bien de le singer. Si les auteurs ne sont pas mauvais, reste un petit problème : cette minisérie passe des années après de 1963 d’Alan Moore. En tout cas c’est l’impression que laisse ce #1, on attend de voir ce que donnera la suite. Vu que les histoires ne sont pas à suivre d’un numéro à l’autre, il est possible que les choses progressent. On espère quelque chose de plus original dans les prochains épisodes…
[Xavier Fournier]
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