Avant-goût VO : Review Daredevil #105
27 février 2008[FRENCH] Un arc se termine. Le moment est donc venu de confronter le bon et le(s) méchant(s). Daredevil fait face à l’homme qui a mis en danger Mme Murdock, sur fond de réorganisation de la pègre de New York. Vous vous dîtes que tout est courru d’avance et que le bon l’emportera ? Méfiez vous de vos certitudes: si cette saga avait démarré de façon poussive, un peu gênée par l’effet numéro 100, la conclusion remonte le tout…
Daredevil #105 [Marvel]
Scénario de Ed Brubaker
Dessin de Michael Lark
Sortie américaine le 27 février 2008
Si vous passez de temps à autres nous rendre visite sur ce site, vous savez que j’avais trouvé les premiers épisodes de cette histoire un peu en deça de mes espérances, trouvant qu’elle peinait à se mettre en place alors que pourtant Mister Fear est l’un de mes bad guys préférés. La narration s’était un peu prise les pieds dans le numéro anniversaire, pour lequel il avait fallu faire des concessions scénaristiques (ou en tout cas cela se lisait comme si concessions il y avait eut). En cours de route, l’intrigue est remontée en intensité, donnant à Mister Fear des lettres de noblesse méritées depuis longtemps et s’inscrivant dans la logique des événements de New Avengers.
A la fin de ce Daredevil #105, un combat a bel et bien confronté le bien et le mal. Quand à savoir qui a réllement gagné, c’est là toute la question qui se pose à la fin. Mister Fear achève de se tailler une carrure d’ennemi majeur en touchant Daredevil là où ça fait mal (non non, il ne l’a pas vraiment touché là, c’est une image). De fait Mister Fear est à la fois encore plus giffré et machiavélique qu’on pouvait le penser. Juste un détail: je regrette juste un peu que ses pouvoirs soient devenus identiques à ceux de Killgrave, ce qui fait un peu double emploi dans la galaxie des ennemis de Daredevil (à se demander, même, si Killgrave n’était pas le bad guy prévu à l’origine pour cet arc). Mais c’est un détail cosmétique et Mister Fear prend du coup une envergure comparable à la place qu’occupe le Green Goblin dans le petit monde de Spider-Man (mais aucune girfriend n’est jetée du haut d’un pont).
Après avoir traîné son héros en prison, Brubaker prouve au lectorat qu’il n’a pas fini de pousser Matt Murdock à travers des épreuves de plus en plus sévères. DD continue de plonger de plus en plus profond au fond du trou et ne fera sans doute pas l’économie d’une sévère remise en question. Les hésitations du début de l’arc sont bien loins et cette fin résonne comme une claque reçue par le personnage. Du Brubaker en pleine forme!
[Xavier Fournier]