Avant-goût VO: Review G.I. Joe #28
10 octobre 2007[FRENCH] La série GI Joe est depuis quelques mois en état d’alerte pour cause de… Troisième Guerre Mondiale. Rien que ça ! Et pourtant c’est assez plaisant à lire, ça se lit comme on lirait un Tom Clancy et on oublie assez rapidement qu’à la base de tout ça il n’y a qu’une gamme de jouets. Comme dans Drafted, Mark Powers joue sur des ambiances géopolitiques finalement assez réalistes.
G.I. Joe, America’s Elite #28 [Devil’s Due]
Scénario de Mark Powers
Dessin de Mike Bear
Sortie américaine prévue: 24 octobre 2007
« Réalistes » mais pas « réelles ». La nuance est importante : A travers le monde les agents de la section G.I. Joe prennent conscience d’un état d’alerte globale. Sous-marins d’attaque, missions « undercover », toutes les ambiances propres à un bon film d’action sont réunies. Je dois dire que je suis agréablement surpris par le résultat bien que n’étant ni spécialement militariste, ni fan des vieilles BD GI Joe de l’ère Marvel. Comme dans Drafted, Powers place en balance les crises mondiales avec un certain niveau d’individualité.
Dans le cas présent, cette dimension est représentée par le cas d’un des GI Joe, capturé et interrogé par les forces de Cobra (Cobra étant l’armée des méchants, au cas où vous n’auriez jamais vu un GI Joe de votre vie). La scène pourrait se limiter à un échange entre gros durs, genre « tu parleras »/ « non, jamais je céderais » mais Powers y introduit une touche plus personnelle en impliquant le père du soldat capturé. Surtout, la chose qui créé l’ambiance de l’épisode, c’est le storytelling de Mike Bear. L’encrage est un peu « jeune » mais le découpage des scènes et les angles de caméra donnent à l’ensemble un sentiment assez « cinématique ».
Avec un nom comme World War III, il est assez tentant de comparer avec l’autre troisième guerre mondiale que nous proposait il y a peu de temps DC (en marge de 52) et il faut bien dire que la comparaison est à l’avantage de Devil’s Due. La saga implique divers théâtres de guerre à travers le monde, dans des conditions qui finalement ne seraient pas très éloignées des bons épisodes de 24 (si ce n’est, il est vrai, les masques des agents de Cobra qui font un peu super-héros). G.I. Joe est typiquement le genre de série dont on n’attend pas grand-chose, en se disant qu’elle est sans doute avant tout un boulot de commande. Là pour le coup, le scénario et le dessin instaure une ambiance autrement plus forte qu’on aurait pu le croire. Une bonne surprise, donc…
[Xavier Fournier]