Avant-Goût VO : Review High Rollers #2
30 août 2008[FRENCH] Cameron Quinn, alias CQ, était un assassin avec une conscience… professionnelle. Jusqu’au jour où la paranoïa de son employeur fit qu’on le trouva trop bon. La pègre s’est mise en tête que le tueur veut prendre le pouvoir. CQ était visiblement bien moins ambitieux que ses semblables le pensent. Prendre le pouvoir ? Lui ? Il n’en avait jamais ressenti l’idée. Mais voilà, cette fois-ci pourchassé, CQ n’a d’autre choix que de contre-attaquer… Ca va saigner!
High Rollers #2 [Boom Studios]
Scénario de Gary Phillips
Dessin de Sergio Carrera
Sortie américaine: Boom nous informe que suite à un problème avec Diamond ce comic book sortira peut-être le 3 ou le 10 septembre 2008, sans possibilité d’être plus précis. Surveillez les bacs de votre libraire!
Cela fait deux mois que le premier numéros de High Rollers est sorti mais à l’évidence le dessinateur Sergio Carrera a un peu de mal à tenir les délais puisque le dessin nous parait un peu en deçà de ce qu’on avait vu dans l’épisode précédent. Disons que certains type d’effets qui auparavant faisaient « stylisé » font cette fois-ci un peu plus maladroit. Espérons que c’est une baisse de forme passagère. Mais du coup c’est essentiellement sur le scénario que repose High Rollers #2 et là, Gary Phillips n’a à l’évidence pas décidé de se reposer.
Après les événements survenus au début de l’histoire, il aurait facilement pu entrer dans un moule tentant, celui de la revanche, se centrant sur la guéguerre entre CQ et son ex-boss, Trey Loc. Mais il a visiblement autre chose en tête… D’abord CQ reste un personnage atypique, un assassin à sang-froid taciturne, qui sait jouer sur les réactions des autres avec un minimum de moyen. Mais Phillips ne se repose pas sur lui, il introduit d’autres personnages et même d’autres décors (l’irruption de la Colombie dans l’histoire est assez surprenante). Phillips cultive ainsi tout un univers propre qui par certains moments fait un peu penser, par sa narration à 100 Bullets (la dernière fois j’exprimais des doutes dans les rapprochements à faire avec cette série mais avec cet épisode c’est plus flagrant) ou bien au feuilleton TV The Shield.
Pour peu qu’on se soit prit d’intérêt pour l’histoire, ce numéro fait beaucoup avancer les choses. Le scénario arrive à véhiculer une ambiance vraiment cinématographique (par exemple une scène dans un Hippodrome et des billets) et l’on l’imagine sans peine rapidement transposé à l’écran. Bon maintenant si d’ici le troisième numéro Sergio Carrera pouvait retrouver un peu l’esprit du numéro #1 (ou se trouver un encreur), les choses seraient au mieux. Mais clairement Gary Phillips est un scénariste qu’on gardera à l’œil…
[Xavier Fournier]