Avant-goût VO: Review Immortal Iron Fist Annual #1
25 septembre 2007[FRENCH] Suite directe de Immortal Iron Fist #9, cet annual entraîne le héros dans le sud de la France, où une villa abrite un groupe de vieux aventuriers. Peuvent-ils l’aider à mieux comprendre l’héritage d’Orson Randall ? Pas si les agresseurs qui les observent ont leur mot à dire. Un patchwork de styles différents mais haut en couleurs, qui démontrent que Brubaker et Fraction ne nous ont montré seulement que la face immergée de l’iceberg.
Immortal Iron Fist Annual #1 [Marvel Comics]
Scénario de Ed Brubaker & Matt Fraction
Dessin de Howard Chaykin, Dan Brereton, Jelena Kevic-Djurjevic
Sortie américaine prévue: 26 septembre 2007
Daniel Rand est à la recherche de précieux indices sur ce qui lui reste à apprendre sur le pouvoir d’Iron Fist. Orson Randall n’étant plus là pour lui transmettre directement, le héros n’a d’autre choix que de traquer d’anciennes connaissances de Randall. Sa quête l’entraîne dans une maison de retraite, quelque par dans le sud de la France où de vieux aventuriers l’attendent avec impatience. Ce premier segment est dessiné par Howard Chaykin mais si le style est intact, la colorisation est très différente de ses derniers travaux chez Marvel, instaurant un peu plus de douceur dans le ton. Quand Rand tape à la porte, c’est un certain Ernst Erskine. « Erskine » est un nom qui devrait normalement faire sonner un signal chez tous les admirateurs de Captain America car c’est également le nom de famille de l’inventeur du sérum du super-soldat et je fais confiance à Brubaker pour ne pas avoir utilisé un nom si spécifique sans une petite idée derrière la tête. Serait-ce un membre de la famille de l’autre Erskine ? Allez savoir…
Quoi qu’il en soit Daniel Rand découvre vite que la maison en question est une véritable cache des anciens alliés de Randall, dont certaines aventures nous sont vite contées à travers différents flashbacks. Un groupe assez pittoresque, avec quelques archétypes des romans pulps. On se sent proche d’une ambiance à la Doc Savage ou The Shadow… Les flashbacks sont dessinés par des artistes différents mais force est de constater que l’emploi des styles est ici bien mieux géré que dans Daredevil #100, où l’on avait le sentiment que c’était un peu aléatoire et sans sens réel. Là, les passages retracent différentes époques et tissent une toile liant différentes générations et lignées d’ennemis d’Iron Fist. Au passage on en profite pour établir un peu plus la chronologie de Rand et de Randall. Jusqu’ici j’en étais resté à l’impression que ce dernier était resté inactif depuis les années 30. Cet annual nous prouve qu’il n’en est rien et que sa carrière masquée a été bien plus longue qu’on pouvait le croire, entouré d’assistants tout droit sortis des romans de gare, grâce à une application jusque-là inconnue du poing de fer. L’impression générale est que le folklore d’Iron Fist en sort encore enrichit… On commence à savoir d’où vient la fortune des Rand, pourquoi Mr. Xao en veut à la société de Daniel, etc. Le tout n’est pas sans rappeler les épisodes « Time Past » qui jalonnaient la série Starman de James Robinson. On espère que Brubaker et Fraction continueront de jongler avec les époques et les ambiances, pour l’instant c’est plein de potentiel et qui sait ? La référence à Erskine laisse penser que ces flashbacks ne sont pas importants pour le seul Iron Fist… Bref cet Annual contient son lot de surprises et tient largement ses promesses.
[Xavier Fournier]