Le meilleur, c’est le fond du scénario. On sent que Fraction écrit « son film » dédié à Tête-de-Fer, et il confirme encore une fois tout le bien qu’on peut penser de lui, prouvant qu’il est loin de n’être qu’un exécutant de luxe pour Ed Brubaker. Son histoire confronte Tony Stark à des terroristes utilisant (peut-être, car ce deuxième numéro mélange et redistribue les cartes avec adresse…) sa technologie pour commettre des attentats-suicides. Après la Tanzanie, ce sont les Philippines, à peine remises du Tsunami, qui sont victimes de cette terrifiante évolution technologique. Un ancrage dans l’actualité récente bienvenu, qui donne encore un peu plus de crédibilité à l’un des héros que l’on imagine le plus facilement évoluer dans le monde réel. Impression encore renforcée par le photo-réalisme dont fait usage Salvador Larroca. Vous me direz que ça n’est pas nouveau et que ça fait un petit moment que les comics sont en prise directe avec l’actualité… Ce à quoi je vous répondrai que l’habitué du Marvelverse ne semble pas franchement être la cible de cette nouvelle série, d’où un côté parfois un peu schizophrène dans l’écriture.
En effet, dans la mesure où Extremis a récemment updaté le personnage, (en faisant, par exemple, remonter ses origines à la première guerre du Golfe et non plus au Vietnam) ça n’est guère choquant de voir Fraction redéfinir l’A.I.M. en A.I.G., et M.O.D.O.K. en M.O.D.O.G. Ca n’est pas tellement plus dérangeant de voir Tony Stark se comporter non plus comme le salopard cynique de ces deux dernières années, mais plutôt comme un humaniste condescendant. On comprend bien que le but est d’attirer le spectateur, qui n’a que le film et Robert Downey Jr. comme référence. Soit. Mais lorsque débarque Thor – et avec lui le lourd passif entre les deux héros, suite aux événements de Civil War – on n’a plus réellement l’impression de lire la même série. En tant que lecteur de comics, j’apprécie l’ancrage que confère cette scène. Mais, alors que tout le reste est surexpliqué à longueur d’épisode, cette séquence est « Members only », et je plains un peu le pauvre spectateur qui n’y comprendra sans doute pas grand chose. Au demeurant, que ce petit bémol ne vous empêche pas de continuer ce titre bien écrit et réalisé, qui a de plus l’intérêt de mettre le récent Ezekiel Stane sur le devant de la scène d’une manière fort prometteuse !
[Antoine Maurel]
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