Avant-Goût VO: Review Mighty Avengers #16 [Fr]
15 juillet 2008[FRENCH] En marge de la série principale, Brian Michael Bendis continue de nous dévoiler le making-of de Secret Invasion, en revenant sur les années « undercover » des Skrulls et la façon dont ils s’y sont pris pour duper tout le Marvelverse. Après deux autres imposteurs, le scénariste s’intéresse maintenant au remplacement d’Elektra, celle par qui le scandale est arrivé. Mais, malheureusement, ce nouvel épisode n’a pas la saveur de ceux du mois dernier, loin s’en faut…
L’autopsie du cadavre d’Elektra ayant été le véritable point de départ de Secret Invasion, il paraissait normal que Bendis nous révèle ce qui était arrivé à la belle ninja grecque, pourtant peu connue pour sa vulnérabilité. C’est d’ailleurs un peu le problème de cet épisode : aucune des 22 pages ne nous apprendra quoi que ce soit. Pas besoin de s’appeler Batman pour deviner que, si son cadavre était celui d’un Skrull, il y avait de fortes chances que l’originale ait été défaite par les métamorphes et remplacée. Voilà. Je viens de vous raconter l’épisode, et ce sans même trahir la clause qui nous oblige à ne pas spoiler le contenu des titres que nous chroniquons ! C’est dire s’il y a comme un problème…
Pour être impartial, on précisera que Khoi Pham se tire tout à fait honnêtement des différents affrontements qui rythment l’épisode. Leur seul intérêt, si on veut, réside dans les croisements de pouvoirs opérés par les Skrulls (Daredevil avec les rayons optiques de Cyclope, par exemple). Mais, au-delà du fantasme de fan, il n’y a rien à retenir de ce numéro. C’est dommage parce que, dans les New Avengers et Mighty Avengers du mois dernier, Bendis réussissait à combler les trous tout en lançant quelques pistes de réflexion (on peut, par exemple, se demander dans quelle mesure les Skrulls ont eu à voir avec l’épisode Cassandra Nova ou le pétage de plombs de la Sorcière Rouge). Bon, Secret Invasion devant durer encore 3 mois, on pardonnera sans trop de souci ce petit passage à vide, mais espérons simplement que Bendis n’a pas brûlé toutes ses cartouches trop tôt.
[Antoine Maurel]