Avant-goût VO: Review New Avengers #35
7 octobre 2007[FRENCH] On avait laissé les New Avengers aux prises avec un sérieux problème de « nuisibles » et à deux doigts d’en découdre avec la branche adverse, les Mighty Avengers. Cet épisode présente un grand virage puisque les New Avengers en sont absents… Et pourtant les choses avancent énormément, tandis qu’on en apprend un peu plus sur certains de leurs adversaires. Et comme ces ennemis ne jouent pas selon les règles, les Vengeurs ont du souci à se faire…
Review New Avengers #35 [Marvel Comics]
Scénario de Brian Michael Bendis
Dessin de Lienil Yu
Sortie américaine prévue: 10 octobre 2007
La couverture est trompeuse. Vous ne verrez pas dans ce numéro Wolverine livrer combat ç un symbiote. Pour gérer la différence de chronologie entre New Avengers et sa série sœur Mighty Avengers, Bendis a eu la bonne idée d’insérer un épisode qui temporise mais qui ne fait pas « remplissage ». Les New Avengers sont des spécialistes de la déveine. Ils ne peuvent pratiquement pas retourner une pierre sans y trouver une nouvelle menace. Chaque « front ennemi » serait en lui-même de taille à les occuper un moment. Mais là, les menaces s’empilent. Entre le fait de devoir fuir l’Initiative, le préambule à Secret Invasion, le problème d’infestation qu’ils ont découvert le mois dernier ou encore la nouvelle configuration de la pègre new-yorkaise, ça n’en finit pas (les Mighty Avengers ont presque l’air chanceux de n’affronter « que » le seul Ultron). Dans la liste des adversaires, les super-villains de New York avaient l’air un peu en deça. Ce numéro fait l’impasse sur les Nouveaux Vengeurs mais s’intéressent plus au syndicat du crime et à ce titre est non seulement intéressant mais sans doute également stratégique pour la suite…
Un incident oppose une « Vengeresse » à Jigsaw (l’ennemi juré du Punisher) débouchant pratiquement sur une bavure policière qui m’a fait repenser à l’incident (déjà écrit par Bendis) qui avait provoqué le procès du premier White Tiger, dans Daredevil. J’en étais déjà à me dire qu’il s’agissait sans doute d’un préambule pour faire de la super-héroïne une hors-la-loi et peut-être une future membres des New Avengers. Mais ce n’est pas du tout la direction que les choses prennent finalement. A partir de l’incident, on assiste à la formation du nouveau syndicat du crime. En soi –même ce n’est pas une idée si originale puisqu’elle évoque entre autres le système des Rogues (tel qu’exploité par Geoff Johns) ou la Society de DC constituée avant Infinite Crisis. Mais rapidement c’est l’exécution de l’idée qui permet de distinguer cet épisode.
Le nouveau caïd du crime ne joue tout simplement pas selon les mêmes règles. D’un côté il est beaucoup plus équitable et généreux que les différents « caïds » vus jusqu’ici et fédère ses hommes en achetant leur loyauté. De l’autre, il est imprévisible, pragmatique, et n’a aucun problème à changer d’idée si le profit n’est pas au rendez-vous. Wolverine l’a entendu parler d’un plan particulier ? Il est déjà passé à autre chose. D’ailleurs je me demande ce que cache le sacrifice apparemment si rapide du cyborg utilisé comme agent. Ce serait étonnant si suffisait d’une explosion pour s’en débarrasser si facilement….
La différence avec des concepts comme les Rogues, c’est que Johns avait travaillé pendant des mois pour établir que les ennemis de Flash avaient une sorte de code de l’honneur. Là, c’est un peu le contraire. Les criminels sont solidaires mais ils ne jouent plus selon les anciens codes moraux. Ils n’ont aucun problème à menacer des gens extérieurs, des civils ou à se livrer des actes peu « honorable ». L’héroïne présente dans ce numéro va en faire les frais de manière violente, dans une scène qui m’a un peu évoqué certains passages de The Shield (la série TV, pas le comic-book). Bref, on ne voit guère les New Avengers mais les choses avancent et la potentialité de la situation continue de prendre en ampleur, dans des directions insoupçonnées jusqu’ici. Lienil Yu, lui, s’en tire toujours avec autant de régularité. Un très bon épisode qui fait qu’on souhaite vite savoir la suite…
[Xavier Fournier]