Avant-goût VO : Review Newuniversal: Shockfront #2
11 juin 2008[FRENCH] Après une première mini-série intéressante et qui promettait bien des choses quand à la suite, les chapitres de ce nouveau volume des héros du « nouvel univers » sont un peu fades et manquent de rythme. L’artiste tenant les crayons a changé… Et c’est bien dommage. Il faut simplement espérer que Warren Ellis mette la gomme pour les prochains numéros car la décompression, là aussi, a ses limites. Prendre son temps c’est bien, mais seulement quand le choc est rendez-vous…
Newuniversal: Shockfront #2 [Marvel]
Scénario de Warren Ellis
Dessin de Steve Kurth
Sortie américaine le 11 juin 2008
Un bref résumé de la situation s’impose pour les nouveaux lecteurs. Tout le monde a vu ou entendu parler de « l’événement blanc », mais peu de monde connaîssent les conséquences de ce phénomène… Des super-humains apparaissent un peu partout : Kenneth Connell, qui a vu tué sa copine par accident, le Détective John Tensen, ancien policier épris de justice, Izanami Randall, possédant des pouvoirs télépathiques et Jennifer Swann, capable de parler aux machines. Ces quatre individus doivent se cacher pour éviter d’être exécuté par une organisation gouvernementale spécialisée dans les métahumains. Connell et Randall se sont associés pour retrouver la piste d’un nouveau « spécial ».
Même si le concept principal de la série (un événement qui transforment des être normaux) a été repris dans plusieurs autres histoires (Heroes, Rising Stars entre autres), la première saga de Warren Ellis innovait par son approche plus intimiste des personnages et mettant en avant son côté « soap » (ou série télé) grâce aux graphismes de Salvador Larroca. Le nouveau style caricatural de ce dernier permettait d’identifier les héros à certains acteurs connus du grand public (Johnny Depp, Nicole Kidman, Josh Holloway…) et nous donnait l’impression d’être dans un film, avec un certain type de narration. Larroca est ici remplacé par Steve Kurth, loin d’être mauvais, mais qui a une approche plus classique.
La décompression du récit, caractéristique d’Ellis, est toujours présente dans ce deuxième numéro. On aurait pu penser qu’après un premier volume qui nous avait présenté les héros, l’action serait au rendez-vous (surtout dans une mini intitulée dont le titre promet des « chocs frontaux »). Eh non ! Bien que certaines scènes sont « explosives », le scénariste préfère introduire de multiples « spéciaux » et doit nous expliquer également d’où ils viennent… Sans ce qui faisait le charme de la narration de la première mini-série… Mettez le turbo, M. Ellis, pitié !
[Pierre Bisson]