Spooks Omega Team #1 [Devil’s Due]
Scénario de Larry Hama
Dessins de Tim Seeley
Sortie aux USA le 4 septembre 2008
Si vous êtes importunés par des fantômes, vous voyez ça avec les Ghostbusters. Mais si l’armée américaine, déployée en Iraq, trouve la tombe d’un ancien démon elle n’a d’autre choix que de contacter un escadron qui, en théorie, n’existe pas: l’Omega Team. Très vite on est fixé sur les principales têtes d’affiches du peloton, avec un leader (Kane) qui tient à la fois de John Lynch et de Nick Fury. Le leader mystérieux, avec un passé (et une cicatrice et un bandeau pour le prouver). Vient Bettina ensuite la femme forte du groupe et surtout DX, un cynique défiguré qu’il est impossible de ne pas comparer avec Snake Eyes, le tueur expert des G.I. Joe. L’avantage de ces stéréotypes est qu’au moins on est assez vite fixé sur les interactions des protagonistes.
Au début cela commence plutôt bien car ils ont eux-mêmes un certain décalage avec l’éventail des menaces et se méfient ouvertement des clichés. Par exemple confrontés à une statue de démone, ils prennent la peine de vérifier qu’elle ne risque pas de s’animer dès qu’ils auront le dos tourné et cela met plutôt confiance. La mission de la team Omega est de retrouver des soldats américains disparus au fond d’un tombeau ancien et ils ne les retrouveront pas dévorés mais transformés de manière plutôt originale. Jusqu’ici pas de problème. L’ennui c’est quand Larry Hama se lance dans un discours assez naïf sur les valeurs américaines, quand on nous montre que les soldats des USA, même possédés par le démon, arrivent à résister à l’influence alors que les soldats irakiens, eux, deviennent de véritables moutons de Panurge. Non seulement il y a les bons et les méchants (ça encore, OK, ça peut se discuter) mais il y a les gens qui ont une âme forte (les américains) et ceux qui apparemment n’en ont guère. Comme en plus ce propos maladroit arrive à un moment où l’épisode bascule plus fortement dans la caricature, l’effet n’est guère heureux. Quand une déesse se révèle en affichant ses yeux de hiboux sur son visage humain, on n’est pas loin d’une ambiance façon « Des Serpents Dans l’Avion ».
Devil’s Due a produit pendant des années une série G.I. Joe plutôt bien fichue. Son savoir faire dans le genre des BD « paramilitaires » n’est plus à prouver et il est clair que dans une série de gros bras armés jusqu’aux dents on trouve un sentiment patriotique très marqué. De là à dépasser un certain niveau, c’est quand même autre chose. Notez que les choses ne sont pas râpées, que les personnages sont fonctionnels mais que la seconde moitié de leur aventure nous a laissé un peu dubitatifs. On attend donc le numéro deux pour être fixé et savoir si l’aspect caricatural n’était qu’une péripétie.
[Xavier Fournier]
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