X-Men: Die By The Sword #1 [Marvel]
Scénario de Chris Claremont
Dessin de Juan Santacruz
Sortie américaine prévue: 10 octobre 2007
A quoi reconnaît-on la patte de Chris Claremont ? Entre autre chose au fait que dans un récit utilisant Excalibur il essayera de recaser une de ses expressions fétiches, « The Sword Is Drawn » (« l’épée est dégainée »). En la voyant carrément dans le titre, cela fait un peu déjà vu et on pouvait avoir peur que cette mini-série ne soit qu’un ramassis de lieux communs génériques, une sorte de « Excalibur as usual » sans valeur ajoutée. On a bien certains raccourcis un peu étonnants… Par exemple le fait que New Excalibur est en train de donner un grand bal pour fêter sa dernière victoire en date, ce qui semble assez étranger à leurs habitudes et rappelle plus Authority vol.1 #13 qu’autre chose (j’imagine quand même mal l’ex-agent secret Pete Wisdow organiser une grande fête vu son sens de la discrétion). Mais passés ces quelques flottements, la rencontre New Excalibur commence sous les meilleurs auspices, avec des relations bien plus logiques et organiques qu’on aurait pu le croire. Brian est heureux de retrouver Betsy tandis que Nocturne retrouve un ancien compagnon et qu’est abordé la question des relations passées entre Dazzler et Longshot. Claremont a en un sens bien fait évoluer le line-up de chaque équipe en prévision de cette rencontre et, sur le même angle, on peut se demander quelle sera la réaction de Pete quand il rencontrera « Cat ». Cette pluie de retrouvailles entre personnes disparues fait même qu’on en vient à se demander si le retour de l’épouse de Brian n’est pas lui aussi au programme.
Mais ce numéro 1 n’est pas qu’une effusion de bonheur. Par ailleurs Claremont sort de son chapeau un de ses vieux ennemis fétiches (peut être pas le plus charismatique mais on ne peut nier qu’il posera une menace certaine en face des deux équipes réunies). Cette fois il a de plus un allié important (qui devrait surprendre Captain Britain) mais aussi quelques créatures recrées, tirées de l’époque Alan Moore/Alan Davis de Captain Britain. Alors que tout semble ramener vers Brian, la fin de l’épisode le trouve en assez mauvaise posture, face à une certaine « Rouge-Mort » qui elle aussi sent bien les personnages à la Claremont. Espérons juste qu’on évitera le cliché qui ferait de Rouge-Mort une Meggan masquée. Malgré ces quelques travers, ce premier numéro est assez agréable à lire, ne serait-ce que pour ses petites touches d’humanité (par exemple Nocturne en proie à ses problèmes de santé). Claremont arrive à monter la rencontre entre les deux équipes sans qu’elle ait un caractère forcé. Nous verrons si le cap est tenu dans les épisodes suivants mais pour l’instant ça ne fonctionne pas mal.
[Xavier Fournier]
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