Captain Marvel tente de ménager ses nouvelles responsabilités au sein de l’empire Kree-Skrull sans pour autant sacrifier certaines valeurs familiales qu’elle ignorait encore avoir. L’épisode s’intéresse ainsi symboliquement à la dichotomie de Carol Danvers, à la fois extra-terrestre et terrienne, en profitant de l’apport d’un personnage nouveau qui lui permet d’exprimer à voix haute ses doutes.
Scénario de Kelly Thompson
Dessin de Cory Smith
Parution aux USA le mercredi 12 août 2020
Depuis le début de l’actuelle série, Kelly Thompson écrit Captain Marvel en faisant de Carol la « grande sœur » par excellence : l’amie, la confidente et même un mentor pour des personnages comme Hazmat (et avec moins de succès pour Star). Avec l’ajout de Lauri-Ell il y a quelques semaines, la scénariste donne littéralement à l’héroïne une sœur sur laquelle il faut veiller, officialisant ainsi cette dimension dans la série. Et ça marche d’autant mieux que d’une certaine manière Carol est aussi paumée chez les Kree que Lauri-Ell se perd dans les coutumes humaines. Les deux sœurs forment une sorte de Yin et de Yang. Cela fonctionne d’autant plus que ces événements, situés entre Empyre #3 et #4, permettent enfin à Captain Marvel d’énoncer à voix haute le passif pour le moins compliqué qu’elle a avec les Kree et le paradoxe apparent qu’il y a devenir pour eux une sorte de superflic. C’est une mise au point bienvenue. Mais on reste moins convaincu par la gestion du temps et les allers-retours entre différentes planètes. Ici Carol vient de la Terre, revient sur un autre monde puis, sentant qu’on a besoin d’elle sur Terre y retourne juste à temps… alors que du point de vue de sa sœur il ne s’est probablement écoulé pas plus de quelques minutes. Ce ne sont plus des voyages spatiaux mais de la téléportation, à ce stade.
Cory Smith se débrouille assez bien pour camper Lauri-Ell de façon crédible, avec des proportions qui ne sont pas courantes chez les personnages féminins des comics mais dans le même temps un potentiel d’expressions plus spontanées. Cette gestion des visages se retrouve chez le personnage avec lequel Carol discute, sur la planète Mar-Da’En, même si là pour le coup il n’y a guère que l’héroïne pour ne pas trouver son interlocuteur suspect d’office. Captain Marvel, c’est la grande sœur par excellence disions-nous et elle le prouve à nouveau vers la fin du numéro, pas seulement avec Lauri-Ell mais en faisant appel à ses proches (à bien des égards des héros secondaires réguliers de la série). Le numéro a un peu les inconvénients de ses avantages. C’est à dire la gestion du temps déjà évoquée mais aussi le « plan » d’enquête de Carol qui est à la limite de l’incohérence, surtout si l’on rajoute que ces héros se lancent dans une telle aventure alors que dans Empyre la Terre est assiégée par plusieurs races. Mais le bon l’emporte sur ces limitations car l’équipe créative fait passer la personnalité de l’héroïne et de sa sœur avant le reste. Captain Marvel #19 a un certain cachet où les personnages ne sont pas que des pions mais réagissent aux choses avec émotion, sans inversement en faire des tonnes. C’est appréciable.
[Xavier Fournier]Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…
La série The Penguin s’inscrit dans l’univers sombre et corrompu du Gotham City, mis en…
Qui l'aurait cru ? La sorcière Agatha Harkness, ennemie de la Sorcière Rouge dans la…