Pour mener l’offensive finale contre Bane, Batman n’y va pas par quatre chemins et convoque toute sa « Bat-Famille », les autres défenseurs de Gotham City. A moins que Bane n’attaque Batman « à la maison », dans son propre manoir. Une bataille sur deux fronts, qui fait que d’un coup on en vient à réinterpréter certaines choses survenues depuis Batman #50. Tom King est en train de négocier un virage important de son run.
Scénario de Tom King
Dessin de Mikel Janin & Jorge Fornes
Parution aux USA le mercredi 15 mai 2019
On parlait lors de la parution des récents épisodes de Heroes In Crisis, de l’ambivalence de Tom King et du risque d’abimer au-delà du raisonnable un personnage dont la raison d’être, ces dernières années, a été d’apporter un peu d’espoir dans l’univers DC. Avec Batman et finalement des éléments assez proches, King s’inscrit dans un autre registre car on imagine bien que DC Comics ne cassera pas (en tout cas pas au-delà d’une certaine limite) son personnage le plus populaire. Reste que l’histoire marche sur le fil du rasoir et se demande, pour ainsi dire à voix haute, jusqu’où on peut pousser Batman avant qu’il ne craque. Batman #71 va même plus loin, en changeant le temps et le sens de la question. Et si Batman avait déjà craqué et que les lecteurs ne l’avaient pas tout simplement pas encore perçu ? King utilise d’une autre manière un certain sens de la « narration orale » déjà vu à l’œuvre avec Heroes In Crisis. C’est en un sens la crise morale la plus sérieuse qu’ait connu Bruce Wayne depuis Batman R.I.P. On pourrait croire que le voir entouré dans ce numéro aide plus facilement à passer le cap mais d’une certaine manière c’est une façon de l’enfoncer encore plus loin vers le fond du trou. Privé d’amour, privé de confiance, Batman a craqué et les fissures commencent désormais à se voir au grand-jour. A ce stade, on se demande vraiment jusqu’où King se permettra d’aller dans les années qui viennent.
Le talent du dessinateur Mike Janin n’est plus à présenter. Il est évident sur les passages qui montrent les réactions du reste de l’univers DC et ceux qui rejoignent (ou pas) la petite armée des amis de Batman. Mais alors il y a sur les autres passages quelque chose qui tient de l’exploit, qui lorgne ouvertement des ambiances à la Batman Year One. Certains diront peut-être qu’à ce stade de proximité, c’est singer. Mais ne « singe » pas Year One qui veut et le résultat est saisissant. Il y a une forme d’opposition visuelles entre le regard extérieur que les autres portent sur Batman et celui, intérieur, qui agite le héros. Au prime, dans ce numéro, on a visiblement l’explication apparente du pourquoi/comment le Batman de Flashpoint a pu s’allier à Bane. La fin de l’épisode, qui est sujette à discussions et à interprétations va clairement secouer la série pour (au moins) quelques mois.
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