Avant-Première VO: Amazing Spider-Man #630
7 mai 2010[FRENCH] Chris Bachalo est dans la place et un comic-book par le sieur Bachalo, cela ne se refuse pas, surtout quand cela implique de le voir dessiner des personnages qui n’ont pas souvent l’habitude de passer sous ses stylos. Spider-Man par lui, on connaissait. Mais Black Cat, c’est déjà moins répandu…
Amazing Spider-Man #630 [Marvel]
Scénario : Zeb Wells
Dessin : Chris Bachalo
Sortie aux USA le 5 mai 2010
Passé l’arc du Juggernaut et de Captain Universe, la série Amazing Spider-Man reprend un peu le tout venant de ses activités, à savoir la suite de « The Gauntlet » et de la reprise en main des adversaires classiques du héros, désormais aux ordres de la famille Kraven. Après Electro ou quelques autres, c’est donc au tout du Lizard de refaire surface (ça, on ne peut pas dire que la couverture laisse planer le doute)… Encore que… c’est surtout la scène d’ouverture avec Black Cat (sans doute placée là pour « teaser » la mini-série Amazing Spider-Man Presents: Black Cat) qui génère l’intérêt. D’abord parce qu’on a rarement vu la dame dessinée par Bachalo. Dans la mémoire collective sa silhouette est plutôt associée à des courbes façon J. Scott Campbell ou Terry Dodson. L’approche de Bachalo ne joue pas sur les mêmes ressorts et c’est toujours marrant de voir un artiste au style si différent s’approprier un tel personnage (curieux, d’ailleurs, quand on voit la mère Kraven quelques pages plus loin, que cette dernière porte un costume très similaire). Zeb Wells s’active aussi à explorer un peu plus les relations Peter/Felicia, qui lance là aussi un dynamique sympa…
Bref, c’est Black Cat qui mériterait d’être sur cette couverture plutôt qu’un Lizard/Connors qui met en gros un épisode à se retransformer péniblement en créature à écailles, transformation du coup éventé dès qu’on voit l’extérieur du numéro. En terme de gestion de suspens non seulement cela se pose un peu là mais ça désintègre toute tentation réelle de faire de la conclusion un coup de théâtre. En un sens, scénaristiquement, c’est presque comme si on avait collé deux histoires courtes dos à dos pour en faire un numéro entier (avec les humeurs de Tante May au milieu pour tenir lieu de sas) et le segment sur Felicia Hardy l’emporte clairement sur le reste…
[Xavier Fournier]