Avant-Première VO: Review Amazing Spider-Man Presents: Jackpot #1
5 janvier 2010[FRENCH] Que savons-nous de Jackpot ? Pas grand chose depuis que la pirouette qui a consisté à nous révéler que l’alliée occasionnelle de Spider-Man depuis Brand New Day n’était pas la vraie détentrice de ce nom et que, qui plus est, cette remplaçante était morte. Restait donc à (re)faire connaissance avec la « vraie » Jackpot.
Amazing Spider-Man Presents: Jackpot #1 [Marvel]
Scénario de Marc Guggenheim
Dessin de Adriana Melo
Parution aux USA le mercredi 6 janvier 2010
Curieux parti pris que de nous avoir vendu un personnage sous un aspect pendant quelques temps puis de s’en débarrasser et de le remplacer avec une autre héroïne qui ne conserve même pas le costume d’origine. En clair, quand vous entrez dans Amazing Spider-Man Presents: Jackpot, vous ne savez guère que deux choses, qui se résument à deux noms: « Sarah Ehret », la véritable propriétaire de l’identité de « Jackpot » après la mort de celle à qui elle avait « prêté » ce titre. Autant dire que dans les premières pages le pari n’est pas gagné. Sarah Ehret exprime des doutes légitimes quand à son retour comme super-héroïne mais à un moment je me suis demandé si les questions que le personnage énonçait (par exemple l’incapacité d’expliquer elle-même pourquoi elle a suivit l’entraînement de l’Initiative) n’étaient pas une manière d’évacuer ces problèmes et de remplir du vide. Cette Jackpot-là n’allait être qu’une suite de questions lancées dans des monologues internes ? Au moment où je commençais à le penser, Guggenheim rebondit en retournant la question : Finalement la question n’est pas de connaître Jackpot mais bien Sarah Ehret, la femme dans le costume. Et si les scènes vues dans Amazing Spider-Man nous l’avaient montré seule, comme le stéréotype de la working woman souvent vu dans les comics, le scénariste nous montre qu’on n’avait vu que la surface émergente de l’iceberg et qu’il reste toute une vie à détailler. Sarah se révèle du coup avoir plus de matière qu’on pouvait le penser. Qui plus est Marc Guggenheim renchérit en finissant l’épisode sur un cliffhanger qui fait que la mini ne se contente pas de décrire Sarah mais aussi de la mettre dans une position problématique…
Je ne suis néanmoins pas convaincu du changement de costume, d’une part parce que quand un personnage lambda prétend assurer la continuité d’un nom, il paraît curieux de ne pas garder le visuel qui va avec… D’autre part parce que le costume blanc et vert semblait plus original que cette variante rouge et bleu plus générique (on dirait presque le motif de Deadpool mais en inversé). Toujours sur le plan « visuel », si le dessin d’Adriana Melo n’est pas mauvais il est malheureusement un peu noyé sous des couleurs un peu sombres (difficile de savoir si c’est le choix du coloriste Andrew Dalhouse ou bien si c’est l’imprimeur qui a foncé le tout). Néanmoins je n’attendais pas grand-chose de cette mini-série et j’ai donc été plutôt agréablement surpris. Reste à voir dans quel état Sarah terminera cette mini en trois épisodes…
[Xavier Fournier]