Avant-Première VO: Batman: Return of Bruce Wayne #6
10 novembre 2010[FRENCH] Bruce Wayne est de retour (c’était marqué dessus depuis le début de la série) et cet ultime numéro contient les explications de Grant Morrison pour décoder les péripéties du héros à travers le temps mais aussi raccrocher les différents flashbacks encore « orphelins », essentiellement liés à la Justice League.
Batman: Return of Bruce Wayne #6 [DC Comics]
Scénario de Grant Morrison
Dessins de Lee Garbett & Pere Perez
Sortie aux USA le mercredi 10 novembre 2010
Dernier épisode d’une série qui aura été par ailleurs intéressante (et qui aura joué son rôle « d’accélérateur de particules » pour le mythe de Batman), Return of Bruce Wayne #6 apporte bien des réponses mais on ne peut pas vraiment dire que le numéro soit à la hauteur. Le script de Morrison ne me parait pas en cause, au contraire l’auteur cimente bien la chose en refermant la plupart des boucles nécessaires. Mais il y a une certaine problématique de la narration. Lee Garbett et Pere Perez ne sont pas franchement des mauvais dans le genre mais clairement il aurait mieux valu faire appel à un dessinateur capable de donner à cette résolution la cohésion nécessaire. La même histoire illustrée par un Eduardo Risso ou un Chris Sprouse serait devenue immédiatement un classique (et je ne vous dis pas si c’était Quitely lui-même qui s’en était chargé !). Ici, elle est mise en images de façon bien trop factuelle (en dehors d’une double page sur les New Gods qui lorgnerait presque sur Steranko).
J’aime bien la boucle concernant la chauve-souris géante ou encore le dialogue lié à Booster Gold (où on lui demande carrément ce qu’il fait là), sorte de référence oblique – en tout cas je le prends comme ça – à la série parallèle Time Masters qui est venue se greffer sur l’histoire de Morrison. J’aime bien pas mal de choses en fait dans le raisonnement de Morrison mais le tout est dans un écrin graphique qui me semble un peu tristounet, qui mine ce qui aurait du être en tout état de cause un bouquet final. Ce n’est pas un naufrage mais on espérait mieux…
[Xavier Fournier]