Avant-Première VO : Blackest Night: Wonder Woman #1
3 décembre 2009[FRENCH] Wonder Woman elle aussi a son lot de cadavres dans le placard. Enfin surtout un, qui remonte aux préambules d’Infinite Crisis. Et forcément avec Blackest Night Maxwell Lord s’est trouvé un anneau tout noir, bien décidé à faire payer l’amazone. Si cette dernière avait des états d’âmes après la mort de « Max », cette fois les choses sont plus faciles sur le plan moral. Détruire un cadavre, ce n’est pas vraiment le tuer à nouveau. Encore faut-il pouvoir le détruire et là c’est encore une autre paire de manches…
Blackest Night: Wonder Woman #1 [DC Comics]
Scénario de Greg Rucka
Dessins de Nicola Scott
Sortie aux USA le mercredi 2 décembre 2009
Comme Blackest Night: Flash, cette mini-série consacrée à Wonder Woman débute avant l’épisode de BN paru la semaine dernière. On est par contre beaucoup plus à l’aise au niveau de la chronologie. D’une part la narration n’a pas l’air décompressée (paradoxalement il est vrai que ça donne quand même l’impression de lire le numéro assez vite) et on a l’air de nous promettre qu’au prochain numéro l’écart avec Blackest Night sera comblé. Le statut de Diana serait alors raccord. Mais surtout DC a eu la bonne idée de profiter de la mini pour confier à nouveau l’héroïne à Greg Rucka, qui avait écrit sa série mensuelle il y a quelques années en arrière, au moment d’Infinite Crisis. C’est lui qui avait mis en scène la mort de Maxwell Lord aux mains de Wonder Woman et il peut ainsi reprendre les choses pratiquement là où il les a laissé.
Moralité, même si vous avez laissé tomber WW depuis des années il n’y a pas besoin d’avoir en doctorat es Wonder Woman pour vous y retrouver. Et le fait d’avoir fait appel au scénariste qui a écrit les événements à la base de cet épisode donne à l’ensemble un parfum idéal « d’affaires à régler ». Bonne pioche également pour le choix de Nicola Scott, qui dessine toujours une Wonder Woman assez intéressante. A ce stade (mais on verra ce qu’il en sera dans les deux autres épisodes) je ne regrette guère qu’une chose : que Rucka n’en ait pas profité pour ramener dans la foulée sa version personnelle des dieux grecs, nettement plus contemporains sous sa plume. Je serais curieux de voir la réaction des « patrons » de Wonder Woman face au retour en masse des trépassés. Peut-être aussi que les allié(e)s de Wonder Woman n’auraient pas été de trop. Je veux bien que Donna Troy soit autrement occupée avec les Titans mais ça laisse quand même des amazones comme Artemis à utiliser… Mais c’est sans doute le prix à payer pour que l’histoire soit abordable par un grand nombre de personnes. Il est intéressant de comparer avec la mini de Flash qui démarre au même moment, tellement les deux approches sont radicalement différentes. C’est sur que Blackest Night: Flash est plus peuplé de personnages, mais on s’imprègne bien mieux de ce démarrage de la série consacrée à Wonder Woman. A voir le mois prochain, avec des règles du jeu forcément différentes, dans quel sens les choses iront.
[Xavier Fournier]