Avant-Première VO : Broken Trinity: Angelus
7 janvier 2009[FRENCH] En parallèle de la minisérie/crossover Broken Trinity, Top Cow nous propose un « numéro-préquelle » entièrement consacré à l’Angelus, pouvoir qui, comme pour Witchblade, a le chic pour s’incarner dans des femmes dont la capacité mammaire saute aux yeux. Seul problème : Broken Trinity est terminé depuis des semaines et publier maintenant une histoire qui s’insère entre le #2 et le #3 du crossover tombe un peu à plat. Zut!
Broken Trinity: Angelus [Top Cow]
Scénario de Ron Marz
Dessins de Brian Stelfreeze
Sortie aux USA le 7 janvier 2009
Celestine, la détentrice du pouvoir de l’Angelus, a décidé de laisser tout ça derrière elle. Encore qu’elle travaille dans un lieu où, de manière subjective, tout ou presque lui rappelle ce qu’elle est ou en tout cas ce qu’elle a été. Elle n’est pas la forcenée qu’on pourrait croire (alors que le choix de l’Angelus s’est plutôt porté vers des enragées jusqu’ici). Elle a laissé tout ça derrière elle. L’ennui c’est qu’à la différence de pouvoirs comme Witchblade ou Darkness l’Angelus s’accompagne d’une armée d’esprits secondaires à commander. Et là pour le coup l’armée en question n’est pas décidée du tout à laisser sa tête partir à la retraite. Les anciennes sœurs d’armes de Celestine viennent la relancer et n’accepteront pas un « non » comme réponse. A voir si Ron Marz utilisera les vagues éléments (comme la troisième guerrière) dans les mois à venir. L’histoire n’est pas mal en elle-même mais elle est plombée par ce problème de « planning » qui fait qu’on connait à l’avance les conséquences pour le personnage (dans Broken Trinity #3).
Brian Stelfreeze est un artiste méconnu. Comprenons-nous bien : ce n’est pas un inconnu mais en tout cas je considère qu’il n’a pas profité d’une reconnaissance à la hauteur de son talent ces dernières années. Donc c’est en soi un plaisir de le retrouver, à ceci près peut-être que j’aurais sans doute préféré une mise en couleurs plus « peinte » et plus dans les canons habituels de Top Cow, en particulier quand il s’agit d’être raccord avec un crossover. La page d’ouverture (les cases avec le papillon) montre à la maîtrise du dessinateur. L’histoire repose sur deux voix : Le scénario et le dessin. Ca a l’air d’une Lapalissade quand on parle de bandes dessinées mais je veux dire par là que là où Ron Marz amorce son intrigue via une partie de mots croisés, Stelfreeze, lui, se lance dans une ouverture qui n’est pas sans évoquer les intros du dessin animé Aeon Flux. Reste qu’en définitive il faut vraiment avoir « flashé » sur le personnage de Célestine pour s’intéresser à ce numéro spécial. C’est à dire que – même si vous êtes attiré par des séries telles que Witchblade ou Darkness – ce numéro est un peu en dehors du cru et ne peux guère que satisfaire les très completistes. On aurait préféré retrouver les mêmes auteurs sur un spécial qui, pourquoi pas, aurait pu détailler les nouveaux talismans apparus lors de Broken Trinity.
[Xavier Fournier]